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France TV Info
Au Kenya, le "baby boom" des éléphants
Article mis en ligne le 13 septembre 2020

Une excellente nouvelle pour la conservation de la vie sauvage : plusieurs parcs naturels au Kenya annoncent des records de naissances d’éléphanteaux. La lutte contre le braconnage porte ses fruits.

"Les éléphanteaux tombent du ciel", titrait il y a peu un quotidien kenyan. En effet, les naissances se multiplient dans le pays au point de pouvoir parler d’un "éléphanteaux boom". Il s’explique en remontant deux ans en arrière, soit la durée de gestation chez les éléphants. À cette époque, le Kenya enregistrait des pluies abondantes et une végétation plus dense, ce qui a permis aux femelles, en meilleure forme, de mener à terme leur grossesse. Plusieurs parcs enregistrent ainsi des records de natalité, plus de 170 éléphanteaux depuis janvier par exemple à Amboseli, ce parc situé au pied du Kilimandjaro.

De bonnes nouvelles qui s’ajoutent à celle annoncée par les autorités : le nombre d’éléphants au Kenya a doublé en 30 ans grâce à la lutte contre le braconnage. Alors qu’ils étaient en voie d’extinction dans le pays, décimés pour leur ivoire, on dénombre aujourd’hui 34 000 individus.

On est encore loin de la population qui existait à la fin des années 1970 où le Kenya comptait 275 000 éléphants sur son territoire. Cela dit, le pays fait figure de modèle en matière de lutte contre le braconnage, surtout pendant la dernière décennie. (...)

Aujourd’hui en effet, participer à l’extermination d’une espèce menacée est passible de la prison à vie.

Le Kenya a compris qu’il avait tout intérêt à protéger sa faune sauvage car elle attire des millions de touristes chaque année. Cela représente 10% de son PIB. Des touristes qui sont de plus en plus satisfaits lorsqu’ils croisent un groupe d’éléphants car ils sont devenus plus accessibles depuis la chute du braconnage. "Désormais, on peut s’approcher de très près des éléphants et ils restent gentils, explique Peter Ndovi, guide touristique depuis plus de 20 ans. Ils ne sont plus aussi agressifs qu’ils l’étaient avant. (...)

Mais l’avenir est incertain : le coronavirus a entraîné l’effondrement du secteur touristique au Kenya, principal pourvoyeur de fonds pour la protection de la faune sauvage.