
Le gouvernement criminalise le mouvement social et écologiste, Attac a besoin de votre soutien !
Chères amies, chers amis,
Après un passage en force de la réforme des retraites, et une répression violente de ses opposant·es, le gouvernement, sa majorité parlementaire (relative) et ses alliés lancent une nouvelle attaque sans précédent contre les libertés associatives.
Comme plusieurs autres organisations engagées pour la justice sociale et climatique, Attac a reçu une convocation de l’Assemblée nationale pour la date du 26 juin, dans le cadre d’une commission d’enquête.
Celle-ci porte « sur la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action des groupuscules auteurs de violences à l’occasion des manifestations et rassemblements intervenus entre le 16 mars et le 03 mai 2023 ainsi que sur le déroulement de ces manifestations et rassemblements ».
Cette convocation s’ajoute aux nombreuses tentatives d’intimidation et de criminalisation des mouvements sociaux et écologistes de la part du gouvernement.
Gérald Darmanin avait déjà qualifié d’éco-terroristes les manifestant·es contre la méga-bassine de Sainte-Soline, puis remis en cause les subventions de la Ligue des droits de l’Homme. Le gouvernement a franchi une nouvelle ligne rouge en arrêtant une quinzaine de militants écologistes, et en annonçant la dissolution des Soulèvements de la Terre.
Attac est désormais également dans le viseur, étant associée de manière à peine voilée à l’organisation de « violences » lors des manifestations et rassemblements. Face à ces menaces, nous avons besoin de votre soutien !
L’accentuation de la répression implique en effet, pour notre association, l’aug- mentation de certaines dépenses (frais d’avocat, conseil juridique, paiement d’amendes). Vous pouvez nous aider financièrement à y faire face. Nos ressources reposent sur les adhésions et les dons. Tous les soutiens sont les bienvenus !
Attac a décidé de se présenter à la convocation de la commission d’enquête. Nous restons déterminé·es pour défendre les libertés associatives plus que jamais menacées.
Vous trouverez davantage d’informations sur le cadre de cette convocation sur le site de l’Assemblée nationale. Nous vous tiendrons évidemment informé·es des suites !
Lire aussi :
– (Contre Attaque)
ATTAC convoquée par la commission parlementaire sur l’ultra-gauche
Alors que les violences d’extrême droite explosent en France, le gouvernement lançait avec le Rassemblement National, le 10 mai dernier, une commission d’enquête parlementaire sur les « groupuscules, auteurs de violences à l’occasion [des] manifestations ».
Cette commission s’intéresse à « la structuration, le financement, les moyens et les modalités d’action » de ces groupes. Une chasse aux sorcières. D’ailleurs, les financements des lobbies écocidaires ou des groupuscules d’extrême droite ne sont jamais interrogés par le Parlement. Cette « enquête » porte sur la période qui va du 16 mars au 3 mai 2023. Donc entre l’usage du 49-3 et les diverses manifestations spontanées qui y ont répondu jusqu’au 1er mai particulièrement déterminé, en passant par la mobilisation de Saint-Soline.
Dans la continuité des menaces contre la Ligue des Droits de l’Homme et des dissolutions, il s’agit clairement d’intimider et de cibler les collectifs de gauche et écologistes. « Ces groupuscules entravent la liberté de manifester et attaquent nos forces de l’ordre jusqu’à tenter de les tuer », a accusé le député Macroniste Florent Boudié. La proposition a été soutenue et votée par l’extrême droite. Comme si les manifestant-es étaient responsable de la perte de liberté de manifester, et pas les hordes de forces répressives mobilisées pour le moindre rassemblement revendicatif. (...)
La définition de « groupuscules d’ultra-gauche » est devenue extensible pour le régime. L’association Attac fait savoir qu’elle a « reçu ces derniers jours une convocation de l’Assemblée Nationale pour la date du 26 juin ». Deux autres organisations engagées pour la justice sociale et climatique, Extinction Rebellion et Dernière rénovation, sont aussi convoquées.
La convocation d’Attac a finalement été repoussée au 18 juillet, les deux autres auront lieu à la date prévue. Pour rappel, « l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne » est une structure altermondialiste créée en 1998, dont les revendications sont modérées, à savoir taxer les flux financiers pour réguler la mondialisation à hauteur de 0,01%, comme l’avait préconisé l’économiste Tobin. De fieffés bolchéviques !
Attac est composée d’un conseil scientifique avec des agronomes, économistes, juristes, et a toujours dénoncé, à chaque grand sommet altermondialiste, les actions offensives. De son côté, Dernière Rénovation appelle à une « victoire politique sur la rénovation énergétique, via des actions de perturbation non-violentes. » De dangereux radicaux.
Si Attac est considéré comme un « groupuscule auteur de violences » par le gouvernement alors Contre Attaque est un média de turbo-méga-totale-gauche. Et on peut s’attendre à l’interdiction de centaines de collectifs anticapitalistes, d’associations écolos ou de syndicats… Après les menaces contre la Ligue des Droits de l’Homme et la police anti-terroriste envoyée contre des écologistes, plus rien ne semble impossible.
Ce gouvernement d’extrême droite franchit une à une toutes les étapes vers une dictature assumée, et démantèle les contre-pouvoirs à une vitesse vertigineuse. L’accusation « d’ultra-gauche » voire de « terrorisme » s’étend désormais à la gauche modérée, et bientôt à quiconque critiquera le pouvoir en place.