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Allemagne : l’accès au soutien psychologique pour les réfugiés menacé
#réfugiés #Allemagne
Article mis en ligne le 12 août 2023
dernière modification le 11 août 2023

Berlin envisage des coupes drastiques dans le budget destiné à l’aide psychologique apportée aux migrants dans le pays. Pourtant, 87 % des réfugiés en Allemagne ont vécu des événements potentiellement traumatisants, notamment la guerre ou la persécution, rappelle l’Association allemande des centres psychosociaux pour les réfugiés et les victimes de la torture (BAfF).

Berlin envisage des coupes drastiques dans le budget destiné à l’aide psychologique apportée aux migrants dans le pays. Pourtant, 87 % des réfugiés en Allemagne ont vécu des événements potentiellement traumatisants, notamment la guerre ou la persécution, rappelle l’Association allemande des centres psychosociaux pour les réfugiés et les victimes de la torture (BAfF). (...)

Le gouvernement allemand prévoit de réduire, à partir de l’année prochaine, de près de 60 % le budget consacré au soutien psychologique et thérapeutique pour les réfugiés en Allemagne.

L’information a été diffusée dans un récent communiqué par l’Association allemande des centres psychosociaux pour les réfugiés et les victimes de la torture (BAfF), financée par le gouvernement.

L’accès au soutien psychosocial, qui se penche sur l’état psychologique des patients et leur intégration dans leur environnement social, est "essentiel à la survie" des réfugiés traumatisés, met en garde la BAfF. Sans ce soutien, les séquelles deviennent chroniques et auront des "conséquences fatales" pour les réfugiés et pour la société dans son ensemble, selon l’organisation. (...)

Le gouvernement allemand prévoit de réduire, à partir de l’année prochaine, de près de 60 % le budget consacré au soutien psychologique et thérapeutique pour les réfugiés en Allemagne.

L’information a été diffusée dans un récent communiqué par l’Association allemande des centres psychosociaux pour les réfugiés et les victimes de la torture (BAfF), financée par le gouvernement.

L’accès au soutien psychosocial, qui se penche sur l’état psychologique des patients et leur intégration dans leur environnement social, est "essentiel à la survie" des réfugiés traumatisés, met en garde la BAfF. Sans ce soutien, les séquelles deviennent chroniques et auront des "conséquences fatales" pour les réfugiés et pour la société dans son ensemble, selon l’organisation. (...)

"Les centres psychosociaux vont devoir licencier des spécialistes et geler les admissions, pendant que de plus en plus de résidents des centres d’hébergement devront être admis dans des cliniques pour une intervention en cas de crise", estime Lukas Welz, directeur général du BAfF.

Dans ce contexte, le BafF rappelle que même sans les nouvelles coupes budgétaires, seulement 4 % des réfugiés ayant besoin de soins psychosociaux sont actuellement pris en charge par les centres chapeautés par l’association et ses partenaires. Un récent rapport de l’organisation a révélé que des réfugiés ayant besoin de soins psychologiques doivent actuellement attendre plus de sept mois avant de pouvoir bénéficier d’une thérapie.

Le rapport cite également une étude qui assure que 87 % des réfugiés en Allemagne ont vécu des événements potentiellement traumatisants, notamment la guerre ou la persécution. Environ 30 % d’entre eux sont atteints d’une forme de dépression ou de stress post-traumatique.
Des appels à une meilleure prise en charge de la santé mentale (...)

Ces dernières années, des attaques perpétrées par des demandeurs d’asile et des réfugiés souffrant de troubles psychologiques - comme l’attaque meurtrière au couteau dans la ville de Würzburg en 2021 - ont mis en évidence la nécessité d’un meilleur accès aux soins de santé mentale et psychiatriques spécialisés.

Or, un demandeur d’asile n’est, en règle générale, pas en droit de bénéficier d’une psychothérapie pendant les 18 premiers mois de séjour en Allemagne. (...)

La BafF est une organisation qui regroupe, depuis une trentaine d’années, des centres d’aide et des projets pour les victimes de violations des droits de l’homme et de persécutions politiques. Elle est principalement financée par des dons et répond à des appels d’offres du gouvernement pour des projets spécifiques et limités dans le temps.
Les enfants d’immigrés désavantagés dans les crèches

Une nouvelle étude a également révélé que les familles immigrées en Allemagne sont aussi désavantagées dans leur accès aux crèches. (...)

Seulement huit enfants sur dix issus de l’immigration ont ainsi fréquenté une crèche en 2020, contrairement à la quasi-totalité des enfants qui ne sont pas issus de l’immigration. (...)

Pour que les crèches - appelées "Kitas" en Allemagne - deviennent des "moteurs d’intégration", il faut "améliorer l’accès des familles immigrées", indique l’auteur du rapport.

Le rapport recommande notamment aux autorités de pleinement financer le soutien linguistique, de considérer le multilinguisme comme un atout et d’améliorer les conditions de travail des employés dans les crèches.

La prise en charge de la petite enfance est particulièrement importante pour les enfants d’immigrés car les compétences linguistiques en allemand acquises à cet âge améliorent leurs chances de réussir à l’école.