
Dans un film percutant, en salles le 12 juillet, le réalisateur Pierre Jolivet retrace le combat de la journaliste Inès Léraud contre les marées vertes, qui empoisonnent la Bretagne depuis quarante ans.
De longues traînées verdâtres s’étirent, serpentent et imbibent, jusqu’à la nausée, des langues de sable blanc. Dès les premiers plans des Algues vertes — le 12 juillet en salles —, le décor est posé. Contrairement aux élus, aux syndicats agricoles et aux autorités sanitaires, comprend-on, le dernier film de Pierre Jolivet ne détournera pas les yeux des ravages infligés par l’élevage intensif aux écosystèmes bretons.
Mieux : il tâchera, deux heures durant, d’en expliquer les causes, les rouages et les conséquences sur la santé humaine. Le tout avec le souffle haletant d’un thriller, dans la veine de Dark Waters, film à suspense sur le scandale des polluants éternels dont il est inspiré. (...)
Pierre Jolivet explique s’être penché sur ce sujet après avoir été « pétrifié » par la lecture de la bande dessinée éponyme d’Inès Léraud et Pierre Van Hove, dont le film est une adaptation. Le scénario a d’ailleurs été coécrit avec la journaliste d’investigation, qui révèle ainsi une nouvelle corde sur l’arc étendu de ses talents.
Menaces, intimidations... (...)