Les réfugiés pensent pouvoir trouver refuge en Grèce. La réalité est tout autre.
Ils sont livrés à eux-mêmes. Ils manquent d’eau, de nourriture, d’un toit pour dormir. Personne n’est épargné : enfants, personnes handicapées ou âgées, femmes enceintes…
Dans ces conditions, il n’y a pas d’autre choix que repartir pour un autre territoire.
Mais à la frontière avec la Macédoine trop rarement ouverte, et même totalement fermée pour les Afghans, , les réfugiés se retrouvent bloqués.
Cette situation n’est pas l’affaire de la Grèce seulement.
Ce sont tous les Etats de l’Union européenne qui sont concernés, car le territoire grec est européen.
Il faut donc que l’Union européenne, dont la France, accueille de toute urgence, des réfugiés qui sont en Grèce.
Monsieur le Président du Conseil européen, Donald Tusk,
Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve,
La situation des réfugiés et des migrants en Grèce m’inquiète profondément.
Des milliers de personnes sont bloquées dans ce pays, dans des conditions épouvantables, livrées à elles-mêmes.
Ces réfugiés manquent d’eau, de nourriture et beaucoup dorment dans le froid, dont des enfants ou des femmes enceintes.
Aucune échappatoire n’est possible car au Nord, la frontière avec la Macédoine est trop rarement ouverte aux réfugiés et même totalement fermée aux Afghans.
L’Union européenne dans son ensemble, dont la France, doivent de toute urgence accueillir plus de réfugiés et apporter de l’aide pour résoudre la crise humanitaire.
Je vous demande de mettre tout en œuvre afin de :
• accueillir en urgence des demandeurs d’asile se trouvant en Grèce - notamment en relocalisant un grand nombre de personnes sans appliquer de critères de sélection restrictifs, en facilitant le regroupement familial et en permettant à des demandeurs d’asile actuellement en Grèce d’obtenir auprès des représentations des pays membres des visas les autorisant à poursuivre leur trajet en toute légalité ;
• soutenir un programme d’aide efficace afin de ne pas laisser à la Grèce la charge de répondre à la crise humanitaire ;
• mettre fin aux pratiques discriminatoires aux frontières et soutenir les pays se trouvant le long de l’itinéraire passant par l’ouest des Balkans, afin que les réfugiés et demandeurs d’asile puissent bénéficier de procédures d’asile et de conditions d’accueil adéquates ;
• proposer d’autres itinéraires sûrs et légaux aux réfugiés afin qu’ils ne soient pas forcés à se lancer dans des traversées maritimes dangereuses pour se mettre en sécurité en Europe.
La crise des réfugiés est une situation exceptionelle. Elle requiert de l’Union européenne une réponse humaine, destinée d’abord à protéger et accueillir ces personnes qui fuient les guerres et la persécution.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, l’expression de ma très haute considération.