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Abus dans l’Église : combien d’évêques mis en cause ?
#abus_sexuels #eglise #catholiques #pedocriminels #Lourdes #eveques #pretres
Article mis en ligne le 8 novembre 2022

Onze évêques ou évêques émérites ont été mis en cause par les autorités judiciaires ou ecclésiales pour des cas d’abus, a indiqué Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CEF) lundi 7 novembre.

C’est un nouveau coup de massue que vient de recevoir l’Église catholique. Onze évêques ou anciens évêques ont été ou sont actuellement mis en cause « devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique » pour des faits d’abus a indiqué ce lundi 7 novembre le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figure Mgr Michel Santier, évêque émérite de Créteil, dont les faits ont été révélés en octobre et le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien archevêque de Bordeaux, qui a reconnu dans un communiqué lu ce lundi 7 novembre s’être conduit de façon « répréhensible » avec une jeune fille de 14 ans il y a trente-cinq ans, alors qu’il était curé.

Outre ces deux prélats, « il y a aujourd’hui six cas d’évêques qui ont été mis en cause devant la justice de notre pays ou devant la justice canonique et qui sont connus de vous », a indiqué Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Parmi eux figurent le cardinal Philippe Barbarin, relaxé en 2020 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles, Mgr Pierre Pican (décédé en 2018) et Mgr André Fort condamnés respectivement en 2001 et 2018 pour non-dénonciation d’agressions sexuelles également, Mgr Emmanuel Lafont (Cayenne), Mgr Hervé Gaschinard et Mgr Jean-Michel Di Falco pour des accusations d’abus.

Deux autres, qui ne sont plus en fonction, « font l’objet d’enquêtes aujourd’hui de la part de la justice de notre pays après des signalements faits par un évêque et d’une procédure canonique » (...)

Un troisième fait quant à lui l’objet d’un signalement au procureur « auquel aucune réponse n’a été donnée à ce jour et a reçu du Saint-Siège des mesures de restriction de son ministère ». (...)

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(...) Transparence et meilleure communication, c’est dans ce contexte que le nombre de mises en cause a été dévoilé publiquement. Car l’Église a été vivement critiquée par des fidèles qui veulent que la lumière soit faite sur les cas d’abus sexuels dont des évêques sont accusés. (...)

Parmi les mis en cause, il y a Mgr Santier, ancien évêque de Créteil. Il a été sanctionné en 2021 par les autorités du Vatican pour des « abus spirituels ayant mené à du voyeurisme sur deux hommes majeurs », sanction révélée mi-octobre par la presse. C’est à la suite à cette nouvelle affaire que les fidèles sont montés au créneau pour exiger plus de transparence.
Plus de transparence

Face à des paroissiens très remontés contre l’épiscopat et qui le font savoir, l’Église avait dû promettre plus de transparence dans la manière dont les cas d’accusation d’abus sexuels sont gérés. On sait maintenant que les dix prélats concernés (un est décédé en 2018) devront répondre devant la justice civile ou la justice de l’Église pour des faits de violences sexuelles. (...)

Parmi les mis en cause, il y a Mgr Santier, ancien évêque de Créteil. Il a été sanctionné en 2021 par les autorités du Vatican pour des « abus spirituels ayant mené à du voyeurisme sur deux hommes majeurs », sanction révélée mi-octobre par la presse. C’est à la suite à cette nouvelle affaire que les fidèles sont montés au créneau pour exiger plus de transparence.
Plus de transparence

Face à des paroissiens très remontés contre l’épiscopat et qui le font savoir, l’Église avait dû promettre plus de transparence dans la manière dont les cas d’accusation d’abus sexuels sont gérés. On sait maintenant que les dix prélats concernés (un est décédé en 2018) devront répondre devant la justice civile ou la justice de l’Église pour des faits de violences sexuelles. (...)

L’autre personnalité citée, c’est Mgr Ricard, ancien évêque de Bordeaux. Ce dernier a reconnu une conduite « répréhensible » sur une mineure de 14 ans, il y a 35 ans ; conduite pour laquelle il adresse un message demandant pardon à toutes les victimes.

Un autre homme d’Église fait actuellement l’objet d’un signalement auprès du procureur, et des mesures de restrictions de son ministère sont d’ores et déjà prises par le Saint-Siège à Rome.

Ces nouvelles révélations interviennent un peu plus d’un an après la publication du rapport choc de la commission Sauvé sur l’ampleur de la pédocriminalité dans l’Eglise de France depuis 1950. « Il y a beaucoup de choses cachées. Combien vont encore sortir ? », a interrogé Olivier Savignac, pour le collectif de victimes Parler et revivre. Il s’est dit « secoué par les révélations » et a déploré que « l’Eglise ne réagisse qu’une fois au pied du mur ». (...)