Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Greek Crisis
A la remorque
Article mis en ligne le 24 avril 2015

Athènes, soleil et incertitudes alors devenues triviales. Toutefois, on devine déjà les contours d’un possible “compromis”. Un défaut grec sans quitter la zone euro, voire un “arrangement honnête”, à la remorque de l’euro et à celle de sa supposée “stabilité”.

On... cultiverait de la sorte l’acclimatation à la faillite, à la confusion délibérée et à l’anxiété, jusqu’au... “mûrissement attendu” des esprits. Les braves gens ne s’opposeraient donc plus à un compromis, qui plus est, lorsque l’accord pressenti garantirait avec tant de savoir-faire... la “stabilité” dans la zone euro. Voilà pour la toute dernière version des rumeurs (c’est à dire des reportages) sur la Grèce.

Certes, les images de la semaine et de la presse ne sont pas forcément de cette unanimité, l’hebdomadaire “Epíkaira” par exemple, fait sa Une sur la “guillotine” que le “bourreau” Schäuble et le “serpent” Draghi (sic) “préparent, dans le but de piéger la Grèce et de défaire l’Europe”, et ce n’est pas dit que les Grecs en soient vraiment impressionnés. Tout simplement, car tout le monde appréhende les faits, tant les esprits sont aussi bien blasés par les analyses et les tribunes. (...)

Depuis SYRIZA, on organise certains meetings publics, cela pour expliquer la politique et sans doute convaincre... et vaincre les anxiétés citoyennes. “Nous demeurons présents, nous participons, nous contrôlons, nous soutenons, nous revendiquons”, tel serait-il alors le nouveau rôle que les citoyens devraient incarner, en tout cas d’après la récente campagne politique par voie d’affichage de SYRIZA sur Athènes. Peine perdue ?

Au même moment sur nos murs, sur les poteaux électriques et à travers les présentoirs des kiosques à journaux, les ambiances grecques éclatent autant aux yeux des passants, au point de devenir imperceptibles (y compris par neutralisation réciproque). Yanis Varoufákis posant (une fois de plus) pour la Une des revues lifestyle, ou cette affiche annonçant la tenue de la première dite “fête du cannabis”, jamais organisée à Athènes, et enfin, Karl Marx et ses maximes, sans oublier cet appel à manifester, rédigé en langue française, s’agissant de la lutte contre l’Aube dorée à l’occasion du procès (déjà reporté) du parti des néonazis lifestyle et néanmoins patentés.
(...)

C’est alors sous ce climat que les medias nous décrivent “l’atmosphère positive dans laquelle s’est tenue la rencontre entre Alexis Tsípras et Angela Merkel au 23 avril”, et... on passe rapidement à autre chose, surtout dans la vraie vie comme... dans la mort authentique.

De passage dans un quartier que je n’avais pas visité depuis quelques mois, j’ai remarqué que “Mythos”, un vieux bistrot du coin, a fait faillite à son tour. Ailleurs, certaines boutiques mettent aussi la clef sous la porte, et certaines pancartes publicitaires d’un lifestyle évident, finissent dans les bennes à ordures, effets de mode. (...)

Dans cet autre vraie vie au jour le jour, les médecins des hôpitaux sont en grève à la date du 24 avril, ils réclament la rétribution, le versement de cette partie de leurs salaires correspondant à leur temps de travail de garde et des urgences, tandis que symboliquement, de nombreuses administrations locales et régionales du pays ont fermé leurs portes durant quelques heures ce même jour, protestant contre la décision du gouvernement SYRIZA/ANEL (prise par décret), (les) obligeant à rassembler “utilement les avoirs en liquidités des administrations locales et régionales en les transférant à la Banque de Grèce”, ce que de nombreux maires et Présidents de Région, se refusent d’admettre. (...)

J’ai remarqué récemment dans un supermarché d’Athènes que des articles et des produits, tels les pots de miel, les conserves de jambon, certaines marques de café moulu, entre tant d’autres, ont été placés, et cela par centaines, sous de puissants dispositifs antivol, seulement neutralisés lors du passage à la caisse. (...)

voilà le défaut probable sans quitter la zone euro, voire, un “arrangement honnête”, à la remorque de l’euro et à celle de sa “stabilité”, les pots de miel, les conserves de jambon, certaines marques de café moulu sous de puissants dispositifs antivol, à neutraliser seulement lors du passage à la caisse. (...)

Athènes... à la remorque, soleil et incertitudes devenues triviales, la vie continue !