
Le lundi 23 août à 9H00, heure du Chili (16H00, heure de Paris), l’organisation " Mapuche Ta Inchiñ Nation Mapuche " a occupé les locaux de la Radio Bio Bio de Santiago et a aussitôt émis des communiqués, trente minutes après le début de l’action.
Un journaliste sportif de la radio envoya des commentaires par Twitter en affirmant que les journalistes et les employés étaient enfermés dans une salle des locaux.
Les indiens en costumes traditionnels, ponchos et portant des drapeaux noirs, cadenassèrent les portes en empêchant tout accès et sortie. Le journaliste Miguel Cajas a signalé que les indiens gardaient une attitude calme, malgré le grand bruit qu’ils faisaient en criant dans un mégaphone leurs demandes et en jouant de leurs instruments indigènes (vents et percussions).
Pendant ce temps, d’autres autochtones (hommes et femmes) restaient en dehors de l’immeuble et avaient accroché sur les portes d’entrée à la propriété, des affiches où l’on pouvait lire des phrases faisant allusion aux prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim depuis le 12 Juillet, dans les prisons des différentes régions du pays.
L’acte désespéré des Indiens, qui ne sont pas violents, est due au silence observé par les médias du Chili, -autocensure ou contrainte gouvernementale ?-, destiné à étouffer le drame vécu par les communautés indiennes du sud du pays...
La déclaration dit que le seul but de l’action est la fin de "la censure imposée aux communications" touchant la grève de la faim qui font en ce moment 32 prisonniers politiques Mapuche depuis le 12 Juillet.
...Le groupe qui occupe la radio demande la libération de tous les prisonniers politiques mapuches, et dit que leur lutte est destinée à dénoncer l’usage indiscriminé de la Loi Anti-terroriste de Pinochet, qui leur est appliquée sans fondement. Ils déclarent être soumis à la double peine, c’est-à-dire, les prisonniers mapuches sont inculpés à la fois par la justice civile et par la justice militaire et sont condamnés à deux reprises....