
Nous relayons ci-dessous, avec leur accord, l’initiative de l’Union des Clubs de la Presse et Associations de Journalistes de France et Francophones (UCP2F) en faveur de la qualité de l’information, et l’appel à contributions et à témoignages lancé à cette occasion. (Acrimed)
Déréliction accélérée. Précarité mais aussi précarisation entérinée et acceptée. Contextes d’exercice de plus en plus flous qui se décalent. Projets sur base de grosses usines marketing et sous couvert de vitrine « information ».
Accentuation de la confusion information-communication au profit d’un no man’s land qui entremêle tout, polluant les deux métiers. L’UCP2F lance un appel à la qualité de l’information.
L’information est-elle une marchandise à produire au moindre coût pour être rentable ? Le paquet (dire packaging) est-il plus important que ce qu’il contient ? Le tuyau prime-t-il sur ce qu’on y met ?
La concentration des médias progresse adossée à une grande lessive menée conjointement par les patrons de presse et certaines instances. Probablement utile, mais l’objectif est-il l’information de qualité ? Que deviennent liberté et diversité dans un milieu où l’information est une marchandise, un produit comme un autre qui n’assure plus dans de nombreux médias que le quota de rédactionnel nécessaire à la pub. Sous couvert de crise et d’austérité, on réduit le temps, les moyens et donc la qualité de l’information.
A la frange, se développe une presse sans journalistes qui avance sous alibi d’information et sur lit de communication. Le sentiment de duperie croît dans le public, comme la duperie qui y préside. Il y a place pour tout, à la condition de dire clairement les choses.
L’UCP2F, témoin de la précarisation et du trouble qui règne chez les journalistes de terrain, souhaite cartographier clairement ces "évolutions", la place de l’information, la place des journalistes…
Quelle information voulons-nous ? Quelle information défendons-nous ? (...)