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10 choses à savoir au sujet de l’agriculture industrielle
Article mis en ligne le 24 août 2020

1. Ça n’est pas forcément l’affaire du siècle

Selon certaines estimations, l’agriculture industrialisée, qui produit des émissions de gaz à effet de serre, pollue l’air et l’eau et détruit la vie sauvage, coûte à l’environnement l’équivalent d’environ 3 000 milliards de dollars chaque année (en anglais).

Les coûts externalisés, tels que les fonds nécessaires pour purifier l’eau potable contaminée ou pour traiter les maladies liées à une mauvaise nutrition, ne sont pas pris en compte par l’industrie, ce qui signifie que les communautés et les contribuables pourraient payer la note sans même s’en rendre compte.

2. Elle peut faciliter la propagation de virus entre les animaux et les êtres humains

Alors que leur diversité génétique confère aux animaux une résistance naturelle aux maladies, l’élevage intensif peut produire des similitudes génétiques au sein des troupeaux et des cheptels. Cela les rend plus sensibles aux agents pathogènes et, lorsqu’ils sont gardés à proximité, les virus peuvent alors se propager facilement entre eux. L’élevage intensif peut efficacement servir de passerelle pour les agents pathogènes, en permettant leur transmission des animaux sauvages aux animaux d’élevage, puis aux humains. (...)

3. Elle est liée aux maladies zoonotiques

Le défrichement des forêts et l’abattage des animaux sauvages pour faire de la place à l’agriculture, ainsi que le déplacement des fermes plus près des centres urbains, peuvent également détruire les tampons naturels qui protègent les humains des virus circulant parmi les animaux sauvages. (...)

4. Elle favorise la résistance aux antimicrobiens

Outre la prévention et le traitement des maladies, les antimicrobiens sont couramment utilisés pour accélérer la croissance du bétail. Avec le temps, les micro-organismes développent une résistance, ce qui rend les antimicrobiens moins efficaces que les médicaments. (...) la résistance aux antimicrobiens "menace les acquis de la médecine moderne" et pourrait précipiter "une ère post-antibiotique, dans laquelle les infections courantes et les blessures mineures peuvent tuer". (...)

5. L’utilisation de pesticides peut avoir des effets néfastes sur la santé

D’importants volumes d’engrais chimiques et de pesticides sont utilisés pour accroître les rendements agricoles et les êtres humains peuvent être exposés à ces pesticides potentiellement toxiques par le biais de la nourriture qu’ils consomment, ce qui entraîne des effets néfastes sur la santé. Il a été prouvé que certains pesticides agissent comme des perturbateurs endocriniens, affectant potentiellement les fonctions de reproduction, augmentant l’incidence du cancer du sein, provoquant des modèles de croissance anormaux et des retards de développement chez les enfants, et altérant la fonction immunitaire. (...)

6. Elle entraîne la contamination de l’eau et des sols et met en danger la santé des êtres humains. (...)

7. Elle favorise l’obésité et certaines maladies chroniques. (...)

8. Elle entraîne une utilisation inefficace des terres. (...)

9. Elle enracine l’inégalité

Bien que les petites exploitations agricoles représentent 72 % de l’ensemble des exploitations, elles n’occupent que 8 % de l’ensemble des terres agricoles. En revanche, les grandes exploitations - qui ne représentent que 1 % des exploitations agricoles mondiales - occupent 65 % des terres agricoles. Cela donne aux grandes exploitations un contrôle disproportionné, et il n’y a guère d’incitation à développer des technologies qui pourraient profiter aux petits exploitants agricoles pauvres en ressources, y compris ceux des pays en développement.

À l’autre extrémité de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, les aliments qui sont abordables pour les pauvres peuvent être à forte densité énergétique mais sont invariablement pauvres en nutriments. Les carences en micronutriments peuvent entraver le développement cognitif, diminuer la résistance aux maladies, augmenter les risques pendant l’accouchement et, en fin de compte, affecter la productivité économique. Les pauvres sont effectivement désavantagés à la fois en tant que producteurs et consommateurs. (...)

10. Elle est fondamentalement en contradiction avec la santé environnementale (...)

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) soutient une transition vers des systèmes alimentaires mondiaux qui ont un impact positif net sur la nutrition, l’environnement et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il contribue au programme de systèmes alimentaires durables du réseau One Planet Network. Le PNUE a dirigé l’élaboration de lignes directrices pour l’élaboration de politiques en collaboration et l’amélioration de la gouvernance. (...)