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France24/AFP
Donald Trump annonce un investissement géant dans l’IA et lance sa campagne de revanche
#USA #Trump
Article mis en ligne le 23 janvier 2025
dernière modification le 22 janvier 2025

Le président américain tout juste investi a multiplié mardi les annonces. Donald Trump a dévoilé un investissement d’"au moins 500 milliards de dollars" dans les infrastructures technologiques des États-Unis.

(...) Le président républicain a vanté devant la presse un projet nommé "Stargate", promettant des investissements d’"au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures technologiques aux États-Unis.

Il doit générer "quasi-immédiatement plus de 100 000 emplois", a assuré le milliardaire, qui a toujours aimé aligner les chiffres spectaculaires.

Stargate réunit le spécialiste du "cloud" (informatique à distance) Oracle, la société d’investissement japonaise SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI, dont les dirigeants étaient présents à la Maison Blanche.

Chacun leur tour, les trois patrons ont remercié Donald Trump. "Nous n’aurions pas pu faire ça sans vous", a déclaré Masayoshi Son (SoftBank). Il a vanté la promesse faite la veille par le président de 78 ans, celle de faire entrer l’Amérique "dans un âge d’or".

Dans le même élan, Donald Trump avait pris un autre engagement, beaucoup plus sombre, celui de venger la "trahison" dont il juge que les États-Unis ont été victimes après l’élection en 2020 du démocrate Joe Biden.

Le président républicain a déclaré dans la nuit avoir enjoint à son équipe "d’identifier activement et de destituer plus de 1 000 personnes nommées par la précédente administration".
Le début de la purge des hauts fonctionnaires

Des personnes "qui ne sont pas alignées avec notre vision pour rendre sa grandeur à l’Amérique", a-t-il précisé sur sa plateforme Truth Social.

Il a assuré que quatre personnes avaient déjà été "virées" - dont l’ancien chef d’état-major des armées Mark Milley, l’une de ses bêtes noires, démis d’une fonction de conseil. Le chef José Andrés, récemment décoré par Joe Biden pour ses actions humanitaires, était également visé, mais il a assuré que sa fonction dans une commission consacrée entre autres à l’alimentation était de toute façon terminée.

L’amirale Linda Fagan, nommée par l’ancien président démocrate à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l’une des six branches de l’armée, a par ailleurs été limogée.

La nouvelle administration a aussi retiré la protection policière dont jouissait John Bolton, ex-conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche sous le premier mandat du républicain, devenu un féroce critique.

Interrogé à ce sujet, Donald Trump a lancé que son ancien conseiller était un home "stupide" et que cette protection ne devait pas être garantie à vie.

Trump défend sa décision de gracier les émeutiers du Capitole (...)

Parmi les bénéficiaires de ce geste de clémence figurent les meneurs de deux milices d’extrême droite, les Oath Keepers et les Proud Boys. (...)

Après une investiture triomphante, Donald Trump a rencontré un tout autre accueil en début de matinée mardi, pendant un service religieux à la cathédrale nationale de Washington. "Ils ne sont peut-être pas des citoyens, ou n’ont peut-être pas les bons papiers, mais la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels", a-t-elle aussi plaidé.

Le président républicain avait pris lundi des décrets visant l’immigration clandestine et niant l’existence de personnes transgenres.

Le républicain est resté impassible, déclarant seulement à son retour à la Maison Blanche que le service religieux "aurait pu être bien meilleur".

Donald Trump a par ailleurs annoncé mardi avoir gracié le créateur du site illégal "Silk Road", qui a servi de plateforme en ligne pour la vente de millions de dollars de drogues à travers le monde. Ross Ulbricht avait été condamné en 2015 à la prison à vie pour trafic de stupéfiants et opérations commerciales illégales. L’homme de 40 ans était aussi accusé d’avoir commandité cinq meurtres. (...)

Des droits de douanes de 10 % sur les produits chinois et la crainte d’une forte taxation des importations européennes (...)

Présente au Forum économique de Davos (Suisse) mardi, la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, a assuré que l’Europe était prête à discuter avec le gouvernement américain, tout en rappelant que Washington était un partenaire commercial majeur. (...)

Des sanctions contre la Russie pour forcer Moscou à venir à la table des négociations

Donald Trump a par ailleurs jugé mardi "probables" de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie si Moscou ne négocie pas la fin de la guerre contre l’Ukraine.

"Cela semble probable", a déclaré le président américain, interrogé à ce propos lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, en réitérant que "la guerre n’aurait jamais eu lieu si j’avais été président" à l’époque.

Il a encore indiqué que les États-Unis allaient "se pencher" sur la poursuite de l’aide militaire à Kiev, qui se monte à des dizaines de milliards de dollars depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.

"Nous parlons (au président ukrainien Volodymyr) Zelensky", a-t-il dit. "Nous allons nous entretenir très bientôt avec le président (russe Vladimir) Poutine, et nous verrons ce qui se passera". (...)

Le décret supprimant le droit du sol contesté en justice par 22 États

Dès mardi, le décret signé par Donald Trump pour mettre fin au droit du sol, principe consacré par le 14ᵉ amendement de la constitution américaine, a été contesté en justice par 22 États américains, dont la Californie et New York. Portée par les démocrates, l’affaire a toutes les chances de remonter jusqu’à la Cour suprême.

Jusqu’ici, les juristes semblaient s’accorder sur le fait que le droit du sol était un principe inaliénable, impossible à remettre en cause.

Mais depuis que la plus haute juridiction du pays dispose d’une majorité de juges conservateurs, façonnée par Donald Trump lors de son précédent mandat, les certitudes absolues n’existent plus. (...)