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Vincent Breton
Ce 20 janvier 2025
#Trump #USA
Article mis en ligne le 22 janvier 2025
dernière modification le 21 janvier 2025

Il faut prendre du recul avec ses propres émotions. Ce 20 janvier 2025 fut néanmoins un jour douloureux et amer. (...)

Une cérémonie obscène

À la télévision, une commentatrice se demandait en direct si Trump « était vraiment réactionnaire ». Ou juste un peu ?

J’ai regardé une partie de cette cérémonie. J’ai vu des gens qui se disent privilégiés déployant tous les signes ostentatoires de la richesse. La subjectivité du « mauvais goût » est difficile à définir autrement que par le franchissement de cette limite où « c’est trop ». La beauté devient laideur quand la dorure se fait clinquant. Ce qui était amusant dans la mise en scène, c’était cette musique qui me rappelait les fanfares de cirque. On se serait presque attendu à ce que les clowns que l’on voyait défiler devant nous se livrent à quelques galipettes et acrobaties avant de rejoindre leurs places sous les applaudissements.

Ridicule des costumes chamarrés de pacotille, chapeaux outranciers. Petits signes complices entre ex-présidents. Épouses et enfants ramenés à l’avant plan et surtout l’Église, Dieu et la Bible convoqués pour apporter leur caution.

Si je savais bien que la nation américaine n’a rien de laïque, je n’avais pas mesuré à quel point la religion infuse le pouvoir. Voir l’ancien président et le nouveau prier ensemble a certainement réjoui les uns. Je ne voyais là aucune différence pourtant avec les intégristes musulmans invoquant Allah au moment de la prise du pouvoir en Syrie.

Des commentateurs feignaient de croire que l’élection de Trump est démocratique et exempte de tout problème. La présence à l’arrière plan de la figure tutélaire de Musk et de la clique des grosses fortunes venait pourtant nous rappeler le contraire.

Passons sur la présence de différentes figures d’extrême droite, notamment européennes, ce qui était frappant c’était l’absence du peuple. Quand les pauvres réaliseront-ils qu’ils ne sont pas invités à la fête et qu’ils ont voté contre eux-mêmes ?

La haine institutionnalisée

En écoutant le discours du 47 ème président, je me suis senti insulté plusieurs fois. C’est comme ça, trop d’empathie. Je me suis senti migrant, je me suis senti transgenre, je me suis senti étranger… (...)