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Huffington Post
À l’Assemblée, la députée RN Robert-Dehault s’exprime sur le droit du sol à Mayotte et réussit à choquer les soutiens du texte
#Mayotte #droitdusol #AssembleeNationale
Article mis en ligne le 8 février 2025
dernière modification le 7 février 2025

(...) Un des points d’orgue d’une journée rocambolesque. Alors que l’Assemblée nationale étudie ce jeudi 6 février, une proposition de loi du groupe des députés Les Républicains sur le droit du sol à Mayotte, les propos d’une élue du Rassemblement national ont provoqué une vague de réprobation dans l’hémicycle.

En fin d’après-midi, la députée d’extrême droite Laurence Robert-Dehault a ainsi repris à son compte la théorie xénophobe et complotiste du « grand remplacement », tout en citant plusieurs terroristes jihadistes français pour réclamer la fin du droit du sol sur l’ensemble du territoire français. (...)

Une tirade qui a suscité la colère des députés de gauche. En réponse, l’élu membre du groupe écologiste Benjamin Lucas-Lundy a par exemple rappelé que la « théorie du grand remplacement a conduit à des attentats terroristes, conduit chaque jour des agressions », en dénonçant ce faisant l’insulte « raciste et xénophobe » de sa collègue.

« Ne sert pas la France et la nation » (...)

L’Assemblée nationale a fini par adopter (162 pour, 93 contre), ce jeudi en fin de journée, le texte éruptif pour limiter à nouveau le droit du sol à Mayotte. Pour que l’obtention de la nationalité française soit conditionnée à la résidence régulière sur le sol français, au moment de la naissance de l’enfant, des « deux parents » (et non plus d’un seul), et ce depuis un an (et non plus trois mois). La journée, très politique, a été émaillée de nombreux moments de tensions entre la gauche, pourfendeur du texte, et ses promoteurs, la macronie, la droite et l’extrême droite.

Après l’adoption de ce texte, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a estimé que « le débat public doit s’ouvrir sur le droit du sol » en France. « Aujourd’hui, je serais favorable à ce que les Français puissent trancher ce genre de question lors d’une élection présidentielle en 2027 ou lors d’un référendum qui serait décidé par le président de la République », a-t-il affirmé.