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le soir.be
Un rapport sur les massacres de Hutus met en cause les gouvernements de toute la région
Article mis en ligne le 30 août 2010
dernière modification le 28 août 2010

La bombe, longtemps maintenue sous le boisseau, a finalement explosé et ses ondes de choc ébranlent toute la région des Grands Lacs : elle fait 545 pages et elle relate les conclusions d’une enquête extensive menée par les Nations unies à propos des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis au Congo entre 1993 et 2003, et plus précisément durant la première guerre du Congo, de 1996 à 1998. Initialement, les enquêteurs onusiens avaient été chargés de dresser la carte des massacres commis dans la région durant ces années de feu, de recenser les charniers enfouis dans tout le territoire de la République, du Kivu jusque Mbandaka dans l’Equateur, de collationner les témoignages afin d’identifier aussi bien les victimes que les auteurs.

Au lieu d’une simple « carte », le document préliminaire soumis au Comité des droits de l’homme de l’ONU se révèle être une nomenclature des innombrables crimes commis dans la région, dont certains, assurent les auteurs avec toutes les précautions oratoires d’usage « pourraient être qualifiés de crimes de génocide par un tribunal », car les attaques visaient à détruire, fût ce en partie, un groupe humain en tant que tel, en l’occurrence les Hutus du Rwanda et aussi les Hutus congolais.
L’existence de ce document était connue depuis plusieurs semaines et des pressions étaient exercées sur le secrétaire général de l’ONU pour que le rapport soit gardé sous le boisseau ou édulcoré, car il revêt un caractère explosif non seulement pour le Rwanda mais pour les autres gouvernements de la région, éclaboussés à des titres divers. ...