
Face à des pages Facebook au caractère ouvertement sexiste, la direction de l’établissement réagit mais cherche à minimiser. Le collectif universitaire bordelais contre le sexisme y voit au contraire une question « grave et profonde ».
Une enquête est en cours à Sciences Po Bordeaux après les provocations sexistes d’un groupe d’élèves. L’affaire remonte à plusieurs semaines déjà : en décembre, des étudiants de l’institut d’études politiques de Bordeaux créaient l’association A-Bord consacrée à la réflexion sur le genre.
En réponse, d’autres étudiants ouvraient une page Facebook intitulée ’Osez le masculin’, parodie de l’association ’Osez le féminisme’. Une page rapidement fermée par la direction de l’école. Elle rouvrait en janvier sous une autre forme, « Osez le masculisme », en appelant notamment à mimer un "bukkake"(1) lors d’un débat organisé par ’A-Bord’. La page affichait aussi des sondages du type "Pour ou contre le viol collectif ?"ou "Pour ou contre l’excision ?". (...)
Pour le « Collectif féministe bordelais contre les violences sexistes dans l’enseignement supérieur », qui s’est constitué suite à l’émergence de ces pages Facebook, il s’agit là d’une « question collective, grave et profonde, qui se pose au quotidien dans les établissements universitaires bordelais. »
L’affaire est également révélatrice des clivages politiques, forcément plus intenses dans un institut d’études politiques. (...)