
Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de Bordeaux a présenté le rapport de l’expert technique désigné par le Tribunal administratif de Bordeaux. Celui-ci a constaté que l’effondrement des immeubles rue de la Rousselle survenu le 21 juin dernier pourrait entraîner « un effet domino » des deux côtés de la rue. Les propriétaires sont tenus de lancer sous dix jours des travaux de sécurisation.
Les causes de l’effondrement ne sont pas encore identifiées. Les assurances des propriétaires mandateront des experts dans ce but. Avant cela, les propriétaires ont dix jours pour effectuer des travaux de sécurisation. (...)
Dans le cas où les propriétaires ne pourraient réaliser ces travaux dans les délais impartis, « la Ville se substituera à eux pour engager les travaux conservatoires qui sont indispensables pour faire cesser le danger », a souligné Stéphane Pfeiffer.
Ces travaux seront néanmoins à la charge des propriétaires. L’effondrement des numéros 19 et 21 a eu des répercussions sur les bâtiments autour. Ainsi le 17 et le 23 rue de la Rousselle présentent des risques d’effondrement, avec d’importantes fissures et lézardes. S’ils venaient à s’écrouler, ces immeubles pourraient entraîner dans leurs chutes le 15 et le 25 rue de la Rousselle.
« Les immeubles en face, côté pair de la rue de la Rousselle (20 au 32), subissent et pourraient subir des impacts dus à l’effondrement et aux autres effondrements qui pourraient advenir », précise la Ville.
Si les travaux de sécurisation doivent commencer d’ici dix jours, leur durée n’est pas estimée.
13 immeubles évacués (...)
. La Ville accompagne une quinzaine de ménages sinistrés. Ceux qui souhaitent être accompagnés lors de la procédure pénale sur les plans juridique, psychologique et social peuvent contacter la cellule Vict’Aid (05 56 01 28 69, victaid chez institut-don-bosco.fr).
Les sinistrés sont invités à s’adresser à Vict’Aid qui peut les accompagner tout au long de la procédure pénale au plan juridique, psychologique et social. A ce jour, les origines de l’effondrement ne sont pas connues, souligne Stéphane Pfeiffer : (...)
. Vendredi dernier en conseil de Bordeaux Métropole, Stéphane Pfeiffer soulignait que les effondrements récents avaient « permis de délier les langues des habitants sur des problèmes dont ils n’osaient pas parler avant » :
« Les mairies de quartiers sont assaillies de coups de fil, et on nous remonte beaucoup de situations difficiles liées à des fissures ou des dégâts des eaux. Tant mieux car nos services ne peuvent entrer d’eux mêmes dans les immeubles, nous avons besoin des locataires et des propriétaires pour cela. »
L’adjoint au logement indique que la Ville « va rappeler aux propriétaires leurs responsabilités, la défaillance dans l’entretien des immeubles étant le point commun entre les trois immeubles qui se sont effondrés ». Un courrier a ainsi été adressé par la mairie aux agences immobilières et aux syndics pour rappeler ces obligations.
Enfin, le maire a également écrit à Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, suite à l’arrêt prévu du financement par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) du programme de requalification des quartiers dégradés en centres anciens.