
Après l’effondrement de deux immeubles au 19 et 21 rue de la Rousselle à Bordeaux, l’adjoint au maire chargé du logement, Stéphane Pfeiffer, était l’invité de France Bleu Gironde ce mardi. S’il est trop tôt pour connaître les causes, il pense en savoir plus "d’ici à la fin de la semaine".
Moins de 36 heures après l’effondrement de deux immeubles rue de la Rousselle, qui a fait trois blessés, l’adjoint à la maire de Bordeaux, Stéphane Pfeiffer a dit n’avoir "aucune information supplémentaire sur les causes". "L’expert ne peut pas travailler tant qu’il n’est pas lui même mis en sécurité", a-t-il dit sur France Bleu Gironde, ce mardi, alors que des travaux d’étayage doivent débuter sur les immeubles effondrés, et sur les 10 autres qui ont été évacués, rue de la Rousselle et cours Alsace-Lorraine. "Normalement, d’ici à la fin de la semaine, on aura des informations supplémentaires sur les causes", espère tout de même Stéphane Pfeiffer. (...)
Conséquence de ces évacuations, une centaine de personnes ont été relogées, dont la très grande majorité chez des proches. "Ça va durer au moins dix jours", évalue-t-il, même s’il prévient que "pour certains, ça pourra peut-être être un peu plus long". En tout cas, alors que la ville avait ouvert le Palais des Sports pour ceux qui en avaient besoin, elle étudie actuellement "des relogements plus pérens", évoquant "des hôtels ou des logements meublés."
Déjà des effondrements à Saint-Michel
Après l’effondrement de deux immeubles rue Planterose dans le quartier Saint-Michel, à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau de la rue de la Rousselle, "ça fait beaucoup en une semaine", reconnaît l’adjoint au logement. Alors que le maire Pierre Hurmic se méfiait d’une "loi des séries", son adjoint va dans le même sens, en distinguant les deux événements. "A priori, les raisons ne sont pas exactement les mêmes, puisque celui là [rue de la Rousselle] était en travaux alors que sur l’autre [rue Planterose], les travaux n’avaient pas encore commencé." (...)
Toujours est-il que la mairie a lancé un audit dans les immeubles de Bordeaux afin d’y détecter d’éventuels signes de vétusté. (...)
Les Bordelais invités à signaler les problèmes
Pour lutter contre d’éventuels nouveaux incidents, Stéphane Pfeiffer évoque plusieurs pistes. Il rappelle d’abord la future entrée en vigueur, à partir de janvier 2022, du permis de louer. "Sur le secteur Saint-Michel, Belcier, cours de la Marne, il nous permettra d’aller faire des visites et de constater par nous mêmes l’état des bâtiments", explique l’adjoint au logement. Le cas échéant, la mairie pourrait obliger le propriétaire à faire des travaux, voir l’exproprier. (...)
Autre solution, demander aux habitants de signaler eux-mêmes les problèmes de son immeuble. (...)