
Depuis des années, chaque contre-réforme, chaque projet de loi de financement de la Sécurité Sociale ne cesse d’augmenter la part des frais médicaux restants à charge pour chacun.
Relèvement du ticket modérateur, déremboursement supplémentaire des médicaments à vignette bleue, alourdissement de la part revenant aux assurés en cas d’hospitalisation : le coût de la santé ne cesse d’augmenter pour les patients. Le ralentissement des dépenses dans les maisons de retraite ne fera qu’aggraver la prise en charge des personnes âgées. Quant aux malades atteints d’affections de longue durée (ALD), le gouvernement, sournoisement, grignote, peu à peu, leur prise en charge à 100%. Toutes ces mesures, qui s’ajoutent à celles déjà existantes, comme le forfait hospitalier, les franchises médicales, écartent de l’accès aux soins de plus en plus de personnes à faible revenu. (...)
Par contre les laboratoires pharmaceutiques se portent à merveille, mettent sur le marché des médicaments dont on ignore l’efficacité à des prix prohibitifs, et… délocalisent. Sanofi, troisième multinationale de cette industrie supprime 900 emplois, alors qu’il fait de gigantesques profits, 8 milliards de bénéfices en 2011, dont 3,5 milliards distribués aux actionnaires. En règle générale, la France n’a jamais été aussi riche, elle figure même au troisiéme rang mondial des millionnaires. La richesse en France a explosé, les patrons du CAC 40 ont gagné en moyenne 200 fois le Smic, 5 % de la population possèdent plus de 50 % du patrimoine, et les 10 plus grosses fortunes possèdent à elles seules 15 millions d’années de Smic. Les 100 Français les plus riches se sont partagés, sans rien faire, en 2010 près de 3 milliards d’euros, juste sur les revenus de leur capital, c’est-à-dire, de quoi créer des milliers de postes dans la santé, de moderniser l’hôpital public et de permettre à tous de se soigner correctement.