
Lundi soir, le président du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil, a déclaré, lors de sa première apparition à Tripoli, que « l’islam sera la principale source de la législation » de la nouvelle Libye.
(...) « Nous n’accepterons, a ajouté Abdeljalil, aucune idéologie extrémiste de droite ou de gauche. Nous sommes un peuple musulman, à l’islam modéré et nous allons rester sur cette voie. » (...)
Une mise en garde peut-être destinée aux Frères musulmans qui ont joué un rôle de premier plan dans la révolte anti-Kadhafiste ou aux islamistes qui contrôlent la principale force militaire de la capitale, la Brigade de Tripoli.
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À New York, les Nations unies ont pressé le Conseil libyen de placer davantage de femmes à des postes clés et de donner plus de poids à l’égalité entre les sexes dans la future Constitution. « Nous avons reçu des ébauches de la nouvelle Constitution libyenne, a déclaré l’ambassadeur de Norvège à l’Onu, Morten Wetland. Nous comprenons qu’elles sont préliminaires et provisoires, mais elles ne respectent pas les changements modernes » selon lesquels la vie politique ne concerne pas que les hommes.
À Washington, l’administration Obama s’est émue du sort des migrants et réfugiés d’Afrique noire en Libye, accusés d’être des mercenaires à la solde de Kadhafi. Pour sa part, Amnesty international a dénoncé la tendance du CNT à minimiser les crimes de certains de ses partisans. Des combattants du CNT « ont enlevé, détenu arbitrairement, torturé et tué d’anciens membres des forces de sécurité soupçonnés de loyauté envers Kadhafi, et capturé des soldats et des étrangers soupçonnés à tort d’être des mercenaires », affirme l’organisation.
Les violations des droits n’ont « plus leur place en Libye », a répondu le nouveau régime dans un communiqué, assurant qu’il s’efforçait de « faire entrer les groupes armés sous les autorités officielles » et qu’il enquêterait « de manière exhaustive sur tout incident signalé ». (...) Wikio