Avoir une voiture en ville coûterait environ 4500 euros par an selon l’ADEME. On la sort pour les courses, pour les rendez-vous, pour aller dîner chez des amis et parfois pour aller au travail. Mais, pourrait-t-on s’en passer ?
4500 euros, c’est beaucoup. Sachant qu’une grande partie de ce budget part dans l’assurance, l’essence, quand ce n’est pas dans les amendes, c’est peu dire qu’un abonnement aux transports en commun représente une broutille.
Dans une ville comme Bordeaux et un département comme la Gironde où les transports sont bien organisés, plusieurs solutions alternatives co-existent : les transports en commun (bus, tram et depuis peu batcub, quand il marche), le vélo, le partage de voiture, le train régional, le scooter, le roller ou le skateboard. (...)
Et si, par miracle, les gens s’organisaient plus et mettaient en place des plannings de covoiturage dans les entreprises. Vous imaginez ? Si les 4 personnes venant du même quartier, de la même ville ou du même village prenaient la même voiture pour aller au travail, plutôt que 4 véhicules ?
C’est aussi ça le comble de Bordeaux. On pousse le vélo en centre ville, on essaie de pousser la consommation vers de l’éco-responsable en proposant des parcs relais, et pourtant on rajoute une troisième voie à la rocade ! Oh, cette troisième voie est sûrement indispensable en l’état actuel de la circulation, mais si un réseau de transports en commun, ou, par miracle un covoiturage efficace se mettait en place, on n’en aurait plus besoin de cette troisième voie !
Ou peut-être serait-elle exclusivement réservée aux covoitureurs, comme aux Etats-Unis. (...)
Économiser de l’argent
C’est sûrement la meilleure raison de toutes. En cette période difficile, où décrocher un (vrai) travail pour les jeunes relève du parcours du combattant impliquant dès lors que l’on se serre la ceinture parce… parce que quoi déjà ?
Faisons des économies, covoiturons. La génération Y s’y met naturellement, et ce n’est pas une question de confort, ni même de qui à la plus belle (grosse ?) voiture. Il en va d’un calcul facile : on paie moins si l’addition est divisée par deux, trois ou quatre.
Cependant le prix affiché sur les sites de covoiturage est croissant. La faute à la concurrence, dopée par le rachat de 123envoiture par la SNCF ? En partie, mais aussi parce que le
système fonctionne si bien, que même actuellement, un voyage entre Bordeaux et Lesparre-Médoc prend autant de temps et coûte 3,50€ de moins pour une personne seule (selon Google itinéraires).
Il n’est donc pas étonnant de voir des offres de covoiturage à 5€… On pourrait rajouter une bonne raison à la SNCF d’améliorer ses services locaux, et de baisser les prix… (...)