La dernière des « rencontres » de la Fabrique métropolitaine se tiendra demain à Bordeaux. Le tour de la Communauté urbaine s’est bouclé lundi soir salle François-Mauriac, où plus de 250 personnes avaient pris place.
Il s’agissait donc d’échanges prospectifs sur la métropole de 2030, Vincent Feltesse, président de la CUB, rappelant que « nous sommes le département le plus dynamique de France en matière de démographie. Comment organiser tout cela ?(...)
Nous allons avoir entre 15 000 et 18 000 habitants de plus chaque année en Gironde. Tous les élus de la CUB souhaitent qu’ils viennent plutôt sur l’agglomération où se trouvent 70 % des emplois, les services publics etc. Où les met-on ? Selon quel rythme ? Et si nous atteignons un million de personnes, il faut créer 75 000 emplois de plus ». En préambule, cet avertissement : « Le futur ne représente plus le progrès dans notre pays, même si, globalement, sur l’agglomération cela s’améliore. » (...)
la plupart des intervenants veulent plus de tout : logements, transports, infrastructures etc. Quelques voix pointent les contradictions. Ainsi « l’associative » Monique Prost : « Comment concilier la densification avec la qualité de l’air et les espaces verts ? » (...)
Sans oublier ceux qui remettent carrément en cause la vision dominante d’une métropole bordelaise atteignant le million d’habitants. Le Talençais Cyril Dutech, de l’association « Casse-murailles » : « M. Feltesse, vous dressez un modèle urbain qui a finalement des effets pervers. On concentre tout sur les villes ; cela pose un problème d’aménagement du territoire. La question de la CUB dépasse largement la CUB, sinon, on vide tout le reste de la Gironde ! » Jacques Beaucé, autre « Casse-murailles » : « Nous sommes déjà dans une situation critique ; je ne vois pas comment on va continuer à densifier. » Même tonalité chez ce cégétiste qui interroge sur la volonté « de capter sur la CUB la moitié des habitants de la région. »
Michel Pouyllau, élu d’opposition Front de gauche à Villenave-d’Ornon, en remet une couche : « Pourquoi une métropole ? En Poitou-Charentes, par exemple, il y a quatre chefs-lieux équilibrés. » Et pour le « Vert » Armand Guérin, « le mieux serait de densifier les petites villes ; pourquoi amener systématiquement les gens vers le centre ? » (...) Wikio