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Les jours et l’ennui de Seb Musset
La droite des travaux forcés
Article mis en ligne le 16 septembre 2011

La ritournelle de rentrée des poncifs moisis de l’UMP est le signe extérieur le plus flagrant de l’essoufflement programmatique des hommes du président.

Face à l’effondrement en mondiovision de leur modèle rêvé (l’ultra-libéralisme émancipateur), ils s’évertuent à nous resservir la même choucroute (à base de de riches qui portent l’économie à bout de bras et de méchants pauvres qui ne font rien que freiner la croissance en rechignant à s’aligner sur les standards sociaux du tiers-monde).

 Guéant stigmatise les roumains et annonce la publication d’un arrêté anti-mendicité sur les Champs-Elysées. « L’image des Champs-Elysées est en jeu ». Étrangement, qu’il n’y ait aujourd’hui plus un seul particulier parisien pouvant se permettre d’habiter sur cette tranchée de deux kilomètres au coeur de la capitale ne le gêne pas.

 Le président promet de nouvelles places de prison. Insalubrité et surpopulation carcérale sont signalées depuis des années : pourquoi notre président s’en soucie maintenant ? Veut-il s’attirer le vote des prisonniers ? J’y crois moyen. Non, nous sommes ici dans le symbolique dur. Demander plus de places de prisons, c’est faire croire par ricochet que la politique sécuritaire des dix dernières années est un succès, quand bien même la Cour des comptes conclut l’inverse. Bien sûr, la question du coût de la promesse n’est pas abordée. On s’en fout : il suffit de dire et non de faire.

Mais surtout...Oldies but goodies.

 Culpabilisation des pauvres et travail forcé sont de retour. A la suite de la chasse à "l’assisté" esquissée il y a six mois par Laurent Wauquiez, le député UMP Marc-Philippe Daubresse enfonce le clou. Il remet ce jour ses propositions au président pour "renforcer l’accompagnement vers l’emploi des bénéficiaires et optimiser les politiques d’insertion". Le rapport (qui a fuité dans Le Figaro) vise à ramener le coupable de non-travail sur le droit chemin de la société parfaite qui fait triquer l’électorat de droite (constitué de 60% de retraités, de 10% de fils-à-papa et de 30 % de niqués) (...)

Toujours la même chanson : A défaut de taper dans la poche des riches, on fracasse la tête des pauvres. Problème : en plus d’être humainement abject, c’est économiquement débile.

Bien sûr, le CDD devenant la norme, chaque salarié (même de droite) aura l’occasion de tâter un jour ou l’autre du travail forcé à 4 euros de l’heure.

Qu’il s’en rappelle au moment de voter.

(...) Wikio