
La couverture vaccinale en France est plutôt bonne. De nombreuses personnes ont déjà attrapé le virus. Et pourtant, le nombre de nouveaux cas quotidiens est toujours impressionnant. Pourquoi ? Parce qu’il semblerait qu’il soit possible d’attraper le variant Omicron plusieurs fois.
Au mois de mars, près de 80 % des Français ont un schéma vaccinal complet et près de 60 % ont reçu le booster. Pourtant, le virus se propage et les chiffres de l’épidémie sont repartis à la hausse ces derniers jours. Notamment, le R effectif est supérieur à 1, ce qui signifie que le virus circule activement.
C’est le variant Omicron qui est majoritaire actuellement, en France et dans le monde. Il est plus transmissible que ses prédécesseurs. Les vaccins sont moins efficaces contre le variant Omicron que contre la souche originelle du virus, ce qui a conduit le gouvernement à mener la campagne de rappel de la vaccination. Il est cependant moins dangereux. Alors que le nombre de nouveaux cas quotidiens frôlait le demi-million fin janvier 2022, le nombre d’hospitalisations ne s’est heureusement pas envolé. (...)
Différences entre une infection par Omicron ou par Delta
Une infection par le variant Omicron du SARS-CoV-2 génère des taux d’anticorps bien inférieurs à ceux générés par une contamination par le variant Delta. Cela peut s’expliquer en partie par le fait qu’une infection par le variant Delta déclenche des tableaux cliniques plus discrets. (...)
En conclusion, une infection par le variant Omicron génère une protection ultérieure bien inférieure à celle qui était générée par une infection par le variant Delta. Ce qui signifie qu’une personne contaminée par Omicron serait assez peu protégée d’une part contre une réinfection par Omicron et d’autre part contre une infection par un autre variant.
Pour contrer la survenue d’un nouveau variant potentiellement plus contagieux et plus dangereux, il faut limiter la circulation du virus. Car plus le virus circule, plus il a d’opportunités d’effectuer une mutation.