
Cela fera un an mardi, qu’Alain Juppé aura rallié le gouvernement Fillon.
Appelé au chevet d’une UMP en difficulté pour maintenir la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, il a renié ses promesses aux Bordelais et décidé de cumuler deux fonctions importantes, Maire de Bordeaux et Ministre d’Etat.
Conséquence : il est bien sûr moins présent à Bordeaux et à la CUB, mais surtout, il est devenu plus sarkozyste que jamais ! (...)
Je répondais hier matin à un journaliste de France bleue gironde que le programme de la droite s’appliquait avec beaucoup de zèle à Bordeaux depuis un an :
– démantèlement du service public municipal en confiant au Privé les nouvelles crèches de la ville.
– floraison des programmes de logements défiscalisés alors que la ville ne respecte pas la loi SRU et entretien du mythe de "tous propriétaires" alors que les indicateurs de pauvreté sont au plus bas.
– recours systématiques aux Partenariats Publics Privés pour les grands projets (Cité municipale, Gd Stade...)
– aucune visée économique industrielle pour la ville.
– des recettes pour la ville issues de l’augmentation des tarifs aux usagers et de la vente du patrimoine municipal.
– appel croissant au mécénat pour la culture.
– une politique de vie de quartier clientéliste et démagogique.
(...)
Mais mardi, Sarkozy et Juppé vont sans doute acter que l’essentiel de la lutte sera consacrée à la fraude sociale, c’est-à-dire à une forme de chasse aux pauvres.
On stigmatise les "assistés". On oppose les sans-papiers aux chômeurs français, les chômeurs aux travailleurs pauvres. Les travailleurs pauvres aux fonctionnaires... On divise, on élude, on détourne les réponses aux problèmes. On fait de l’audimat sur les faits divers... On sauve les riches tout en tentant de sauver le système qui les entretient... ce capitalisme qui met les Etats en faillite et les peuples en pauvreté !
C’est lui le fraudeur... c’est lui qu’il faut chasser !