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Sud-Ouest
Inquiétudes sur la centrale du Blayais
Article mis en ligne le 14 mars 2011

La commission locale d’information nucléaire se réunit aujourd’hui à Bordeaux. Elle va questionner EDF.

Jacques Maugein, président de la commission locale d’information nucléaire, réunit son bureau cet après-midi, à 16 h 30, au Conseil général, à Bordeaux, pour une discussion à bâtons rompus. On ne se bornera pas à évoquer les événements du Japon, il sera surtout question du fonctionnement de la centrale des rives de Gironde. (...)

Expert indépendant, Bernard Basse-Cathalinat, biophysicien et spécialiste de la médecine nucléaire (lire le dernier « Sud Ouest Dimanche ») et membre de cette commission, se réjouit d’une telle initiative. « Depuis l’inondation de 1999, des mesures de sécurité ont été prises, les digues ont été renforcées et rehaussées. La centrale, en principe, est insubmersible. Partout où l’eau était passée, des aménagements ont été apportés pour que cela ne se reproduise plus », indique M. Basse-Cathalinat. Il souligne, cependant, qu’« une inondation du marais autour de la centrale est toujours possible ». Et rappelle que la route d’accès à la centrale n’a pas été surélevée. « Elle peut être submergée, les secours seront alors empêchés. » (...)

En expert libre et vigilant, Bernard Basse-Cathalinat attirera l’attention sur l’enseignement majeur des événements blayais (hier) et japonais (aujourd’hui) : la fragilité des centrales nucléaires « face au trop d’eau et au pas assez d’eau ».(...)

Le président de la commission rappelle qu’après l’inondation de 1999, une étude hydraulique du secteur du Blayais avait été commandée. Il regrette qu’elle ait été interrompue alors que l’État avait pris des engagements financiers « qu’il n’a pas honorés jusqu’au bout ». (...)

Quand on a la connaissance du risque, on doit prendre les précautions qui s’imposent. » EDF, l’exploitant du site, sera mis face à ses responsabilités, et les élus seront sommés de prendre position.(...)

M. Basse-Cathalinat réclame « une meilleure écoute ». Car s’il faut se garder de comparer des événements, le risque reste inhérent à l’existence de toute centrale nucléaire. « Je ne suis pas dans le débat du pour ou contre le nucléaire. En tant que médecin, je suis dans le débat du risque nucléaire par rapport à la population et à l’environnement. Renforcer la sécurité coûte extrêmement cher, mais il n’est pas concevable que, pour des raisons de compétitivité, la dépense liée à la sécurité soit rognée. Il faut assumer. » (...)

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