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Savoir animal
Ensemble… pour les taureaux : Le 24 novembre 2022, il faut abolir la corrida à l’Assemblée nationale.
#corrida
Article mis en ligne le 15 novembre 2022

Depuis son introduction sur notre sol, la corrida a fait l’objet d’une virulente opposition et s’est juridiquement imposée à la suite de troubles à l’ordre public et d’infractions à la loi. Plus proche de nous, voilà des décennies qu’associations, militants et personnalités luttent pour en finir avec ces sévices et actes de cruauté sur des animaux, reconnus en tant que tels par le Code pénal. A l’issue de pressions sur le législateur, les acteurs de la corrida ont réussi à obtenir une exemption de poursuites judiciaires dans certaines régions. C’était en 1951 et cette exception à une règle applicable à tous est l’actuel alinéa 11 de l’article 521-1 du code

Victoire médiatique

La corrida a connu ses heures de gloire dans les années 1980 : il était alors de bon ton de s’afficher dans les arènes et les opposants – toujours présents – étaient quasiment inaudibles. Peu informé, le grand public ne s’imaginait pas la cruauté codifiée de la chose. Dans les années 1990, la lutte s’est organisée et les associations ont déployé toute leur énergie pour faire entendre la voix animaux martyrs des arènes. Dans les années 2000, avec l’avènement d’Internet, l’information a circulé, les images aussi. Puis, il y a eu cette tentative fallacieuse et absconse d’inscription de la corrida au Patrimoine Culturel et Immatériel de la France qui a soulevé d’un bloc le monde de la protection animale : recours en justice et adhésions en masse de citoyens auprès des associations. Sur le terrain, des actions d’envergure ont abouti. La plus emblématique est incontestablement le lynchage, par les pro-corrida, de militants enchainés au sol dans une arène le 8 octobre 2011 à Rodilhan. Ce jour-là, un cap a été franchi, montrant le visage de la violence. Le procès des « cogneurs de Rodilhan » se faisant attendre, Jean-Pierre Garrigue U – leader emblématique de la lutte anti-corrida que plus personne ne présente – a donc eu l’idée de réunir les associations de protection animale derrière un slogan : « Non à la honte française ! » afin de faire sortir la corrida des arènes et d’obtenir que l’affaire de Rodilhan soit enfin jugée. Sur ces deux points, l’objectif a été atteint : la lutte anti-corrida a fait un bond en avant et le procès a eu lieu. Le collectif « Ensemble pour l’abolition de la corrida » est le fils naturel de celui initié par Jean-Pierre Garrigue : rassembler la protection animale autour de l’abolition de la corrida.

Naissance du collectif « Ensemble pour l’abolition »

L’annonce du dépôt d’une proposition de loi abolitionniste a précipité les choses dans le monde de la protection animale. Sans même la mise en place d’une campagne de communication d’envergure, le collectif a vu les structures arriver en masse. L’attente est forte de voir les Députés approuver le texte porté par Aymeric Caron. Au niveau politique, sans surprise, la proposition de loi abolitionniste transcende les clivages habituels. (...)

« Un petit pas pour l’animal, un grand pas pour l’humanité »

La corrida concerne environ un millier d’individus par an. A ceux-ci, il faut ajouter les taureaux suppliciés lors de corridas privées et ceux également torturés lors des entrainements. Au regard d’autres phénomènes où des sujets sont en situation d’extrême souffrance du fait de l’homme (abattoirs, chasse, élevages intensifs, expérimentation animale…), cette pratique cristallise l’opprobre du fait qu’il s’agit d’une maltraitance publique travestie sous des considérations prétendument esthétiques, ou encore culturelles. (...)

Le taureau dit « de combat » souffre intensément lors d’une corrida. Il ne veut pas être là. Son comportement, analysé par les éthologues et les vétérinaires, traduit la peur et le désarroi. Prétendre le contraire, c’est opérer une projection rétrograde et inepte à son endroit en lui faisant endosser des sentiments qui n’existent que dans l’esprit de certains. La science est de notre côté. Le 24 novembre 2022, il faut abolir la corrida à l’Assemblée nationale.