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L’Obs
En Irak, les manifestants anti-pouvoir disent non aux "occupants américain et iranien"
Article mis en ligne le 6 janvier 2020

Les manifestants anti-pouvoir en Irak défilent dimanche en nombre pour dénoncer "les deux occupants : l’Iran et les Etats-Unis", alors que l’escalade entre les deux parrains de Bagdad menace de dégénérer en conflit sur leur sol et d’éclipser un peu plus leur révolte.

Au moment où le Parlement est déchiré entre pro-Iran réclamant le départ des 5.200 soldats américains et partisans du maintien d’un contrepoids à l’influence des partis et groupes armés soutenus par Téhéran, les manifestants, eux, disent dans la rue refuser de choisir.

Dans le brouhaha, le Parlement a réclamé dimanche au gouvernement l’expulsion des troupes américains du pays. (...)

Le mot d’ordre des manifestants depuis le début le 1er octobre d’une révolte inédite, parce que spontanée, est : "on veut notre pays".

Et aujourd’hui, alors que l’Irak est menacé de sombrer de nouveau dans la violence après deux années d’accalmie, l’un d’eux affirme à l’AFP que les manifestants "se dresseront contre les deux occupants, l’Iran et les Etats-Unis". (...)

A Bassora, immense cité pétrolière à la pointe sud côtière, et à Nassiriya, ville du sud tribal et agricole de l’Irak, des violences ont éclaté.

Dans ces deux villes, les manifestants, qui scandent depuis trois mois "Iran dehors", ont refusé le passage à un cortège funéraire symbolique pour Soleimani et Mouhandis.

A Bassora, les deux parties se sont jetés des pierres. (...)

"On refuse que l’Irak devienne le champ de bataille des Etats-Unis et de l’Iran parce que ceux qui seront les victimes de ce conflit seront des Irakiens" (...)

Le gouvernement démissionnaire n’a toujours pas été remplacé, les partis politiques ne s’accordent toujours pas sur une majorité parlementaire capable de le faire et les élections anticipées réclamées par la rue ne semblent pas se dessiner à l’horizon.
(...)