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Amnesty International
Irak : Une « campagne de terreur »
Article mis en ligne le 21 décembre 2019

En Irak, la campagne mortelle de harcèlement, d’intimidation, d’enlèvements et d’homicides délibérés à l’égard des militants et manifestants continue.

Nous avons recueilli des témoignages de manifestants, militants et proches de disparus à Bagdad, Karbala et Diwaniya, en Irak. Pour eux, aujourd’hui, il « n’y a pas d’endroits sûrs » dans le pays et les autorités mènent « une campagne de terreur ».

Face à cette situation, l’inaction du gouvernement reflète, au minimum, son assentiment et, dans certaines circonstances, sa complicité dans des cas de disparitions forcées, de torture et d’homicides illégaux de personnes manifestant pour réclamer le respect de leurs droits humains. Le fait que le gouvernement ait démissionné ne signifie pas qu’il peut se dérober à ses responsabilités. Il reste la première autorité responsable de protéger toute la population du pays, y compris les manifestants, qui doivent être autorisés à se réunir pacifiquement sans craindre d’être victimes de représailles. (...)

La semaine dernière, plusieurs tentatives d’homicide visant de manifestants ont été signalées. D’après des manifestants, le ciblage aléatoire a créé une atmosphère de peur. « Nous essayons tous de comprendre la logique. Mais quand un manifestant ordinaire et un militant de premier plan sont pris pour cible de la même manière, il n’y a qu’un objectif : terroriser tout le monde, cibler tout le monde. », raconte un manifestant. (...)

« Ils nous ont tiré dessus et maintenant, ils nous attendent dans des ruelles et près de chez nous... Avant ces fusillades, nous avons eu une semaine de “nuits des couteaux” (...)

Enlèvements et disparitions (...)

Les manifestants ont déploré le silence des autorités face aux enlèvements et aux tentatives d’homicide. L’un d’eux a déclaré : « Il est inimaginable que toutes les images de vidéo-surveillance n’aient pas permis une seule arrestation. Le gouvernement a démissionné et il semble avoir oublié qu’il a toujours le devoir de protéger la population. »

Face à la gravité de la situation, la communauté internationale doit prendre des mesures de toute urgence pour y mettre un terme. La population irakienne souffre trop, depuis trop longtemps des cycles de violence successifs. Cela doit prendre fin.