
L’enseignement de la langue arabe à l’université de Bordeaux 3 va disparaître après quatre-vingt-sept ans d’existence.
Telle est la surprenante information communiquée par la directrice du département d’études orientales (arabe, chinois, japonais) Rita Mazen, démissionnaire depuis qu’elle a appris la fermeture de deux masters (langue et civilisation arabe et langue appliquée). Le programme de licence reste en cours mais est appelé à dépérir faute de continuité. (...)
Comment en est-on arrivé là ? L’université avance un manque de moyens financiers et de débouchés. Rita Mazen, mutée il y a deux ans en provenance de l’université de Grenoble, où elle avait créé un département d’arabe en 1995, s’inscrit en faux : « Sur quelles statistiques s’appuie-t-on ? On ne sait même pas si nos étudiants ont trouvé du boulot ». Quant aux moyens, Mme Mazen relève que son administration a ouvert des masters de danse et de théâtre…
L’enseignante a aussi eu vent de représailles en raison du mauvais climat interne à l’Unité de formation et de recherche (cinq professeurs d’arabe) : « C’est vrai, mais il y a aussi beaucoup de tension dans les autres unités », relève-t-elle.
Restent les étudiants. Leur désintérêt n’est pas en cause. Au contraire, en première année, ils sont plus nombreux qu’en chinois et en japonais
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