
Alors que l’Anses (1) a mis en place un groupe de travail chargé d’évaluer les risques liés à la consommation d’édulcorants intenses, la Dose Journalière Admissible (DJA) fixée pour l’aspartame n’en finit plus de faire débat. Encore en vigueur, celle-ci fut fixée à 40 mg/kg/J, en 1980, par le JEFCA (Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires). Sa légitimité est aujourd’hui remise en question, notamment par le Réseau Environnement Santé (RES).
Les références de publication scientifique des études à l’origine de la DJA de l’aspartame faisant défaut, RES a demandé à l’Anses de lui communiquer directement ces études. A cette requête, Mr Hugues Kenigswald, chef de l’unité responsable du dossier à l’agence a répondu : « L’EFSA ne dispose pas du dossier de demande d’autorisation de l’aspartame en Europe [...] les contacts que nous avons eu à ce sujet avec nos collègues de la Commission Européenne semblent indiquer que la Commission européenne ne dispose plus de ce dossier ».
Outre ces documents manquants, les conditions dans lesquelles se sont déroulées ces études scientifiques sont, elles aussi, remises en cause. (...)
RES appelle l’Anses et à l’Efsa (3) à ne plus se fonder sur des études non publiées, « introuvables » et de qualité douteuse pour fixer la DJA de l’aspartame. Dans l’attente d’une réévaluation de ce dossier par l’Efsa, attendue d’ici l’été 2012, le réseau réitère sa demande de mise en place de recommandations officielles à destination des personnes vulnérables, telles que les femmes enceintes. (...) Wikio