
C’est une drôle de situation. Les 60 Roms bulgares ont été évacués d’un squat à Bègles mardi 29 avril, à la demande d’un bailleur social, en l’occurence, Aquitanis. Celui-ci souhaite mener un projet immobilier sur cet ancien site agroalimentaire, où s’étaient installés les Roms. L’évacuation s’est aussi déroulée de manière particulière, en présence des associations. Mais, le problème reste entier : où vont aller ces familles, qui accumulent les expulsions sur l’agglomération bordelaise, faute de logements.
(...) Problème, ces familles sont dans l’impasse et n’ont pas de logements, s’inquiètent un Collectif girondin regroupant notamment le DAL et la Ligue des Droits de l’Homme, RESF et un collectif bèglais, qui ont assisté à cette évacuation. Et, sans domiciliation, ces familles ne peuvent pas s’inscrire à Pôle emploi et n’ont pas d’accès aux soins.
Selon la préfecture, sur la trentaine de familles, trois "présentant de bonnes perspectives d’intégration", et vont bénéficier d’un système d’accompagnement par le logement et l’emploi.
Le préfet de Gironde, Michel Delpuech, a proposé une solution d’hébergement temporaire en chambre d’hôtel, mais seules deux familles auraient accepté. Le problème reste entier. A noter, qu’aucun Rom n’était visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Noël Mamère, le maire de Bègles, estime que le "problème doit être réglé au niveau de l’agglomération".