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Viols et tortures sur des enfants philippins : un créateur français de films d’animation jugé pour des centaines d’actes pédopornographiques commandités en ligne
#viols #agressionssexuelles #tortures #enfants
Article mis en ligne le 29 octobre 2024

Après quatre ans d’enquête, cet homme de 59 ans comparaît à partir de mardi devant la cour d’assises de Paris, notamment pour "complicité de viol sur mineurs" et "traite d’êtres humains".

Lilo et Stitch, Le Bossu de Notre-Dame, Les Indestructibles, Ratatouille, Là-haut... Son nom figure au générique de succès mondiaux du cinéma d’animation. Pourtant, hors des studios Disney et Pixar, ce graphiste français reconnu par la profession est soupçonné d’avoir dissimulé des pratiques sombres. L’homme de 59 ans comparaît à partir du mardi 29 octobre devant la cour d’assises de Paris, notamment pour "complicité de viol sur mineurs" et "traite d’êtres humains". Il est accusé d’avoir commandité plusieurs centaines d’actes pédopornographiques sur des fillettes philippines depuis son ordinateur. (...)

La volonté d’aller "dans l’extrême limite"

Dès sa première audition, celui qui se qualifie de "vrai pédophile" reconnaît se masturber "devant des shows en direct d’enfants philippins [de 3 à 15 ans] à qui l’on fait subir des tortures, des viols avec des doigts". Derrière ce "on", se cachent des adultes philippins, majoritairement des femmes "très pauvres", qui exécutent ses consignes. En échange d’argent, elles livrent à ses désirs "leur fille, une fille de la rue ou une fille des voisins". L’accusé admet avoir été "a minima en contact avec 24 femmes différentes", qui ont commis des abus sexuels sur les enfants à sa demande. (...)

Il réclame également des actes sadiques, comme la mise en scène de tortures avec un couteau, du scotch, une corde, ou encore un bâton. Son souhait d’aller "dans l’extrême limite" se heurte à une sensation de "dégoût" qui le pousse à couper la caméra dans les cas où les adultes acceptent de concrétiser de tels sévices, affirme-t-il lors d’une audition.

"Je m’en fous si elle pleure" (...)

Père de deux fils, le graphiste semble faire l’unanimité auprès de son entourage, qui le décrit comme "gentil" et "bienveillant". La plupart de ses proches ont fait part aux enquêteurs de leur surprise face aux faits qui lui sont reprochés.

Assurant avoir pris conscience de son addiction à ce type de vidéos, il a entamé une thérapie de groupe et un suivi psychologique après son arrestation. (...)

Aucune victime n’a été identifiée

Après avoir été condamné à deux ans de prison avec sursis pour les agressions sur sa belle-fille, il encourt cette fois la réclusion criminelle à perpétuité. "Il y va pour assumer ses actes", affirme Romain Ruiz, qui assure sa défense au côté de Jane Peissel. (...)

Malgré les investigations menées, l’identité des victimes reste inconnue. Pour autant, les bancs des parties civiles seront occupées par au moins cinq associations de défense des droits de l’enfant, d’après Romain Ruiz. Parmi elles figure L’Enfant bleu, qui, dans un communiqué publié le 23 octobre, "demande des actions concrètes et immédiates pour enrayer la diffusion de ces contenus sur le web et traquer plus efficacement les criminels". "Au-delà de cette sordide affaire", l’association entend "interpeller les décideurs et l’opinion publique sur l’urgence de mobiliser tous les moyens nécessaires pour combattre la pédocriminalité en ligne". Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’Enfance, souhaite "porter les voix de ces enfants qui ont vécu des violences indicibles". Il lui semble essentiel de "ne pas laisser vides les bancs des parties civiles dans un tel dossier".

Lire aussi :

 (Le Matin.ch)
Un ex-graphiste de Pixar jugé pour complicité de viols sur des fillettes philippines

Bouhalem B., 59 ans, payait des femmes pour qu’elles violent et agressent sexuellement des petites filles, âgées de 5 à 10 ans, devant une webcam. (...)

Bouhalem B., qui a notamment travaillé pour les studios Pixar ou encore Disney, sera jugé par la cour d’assises pour des faits de complicité de viols et d’agressions sexuelles en récidive sur mineurs.

Il est aussi poursuivi pour complicité de traite d’êtres humains aggravée sur mineur en récidive, détention d’images pédopornographiques en récidive et consultation habituelle de contenu pédopornographique en ligne.

« Cette affaire pose des questions inédites sur les méandres du droit et de l’âme humaine. Or, tout l’honneur de la cour d’assises, c’est justement qu’on accepte encore de se les poser », a estimé auprès de l’AFP Me Romain Ruiz, qui défendra Bouhalem B. avec Me Jane Peissel. (...)