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Lutte ouvrière
Ultra-riches bunkers de luxe
#ultrariches #bunkers #inegalites
Article mis en ligne le 21 août 2025
dernière modification le 17 août 2025

Certains ultra-riches n’hésitent pas à se faire construire des bunkers de luxe où se réfugier en cas de catastrophe. Ainsi Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a choisi l’île de Kauai, dans l’archipel de Hawaï, pour y faire édifier une modeste bicoque blindée, située dans un domaine de plus de 900 hectares, dont la valeur, estimée à 266 millions d’euros, atteint presque celle du budget annuel de toute l’île.

Cela en dit long sur l’avenir que les plus riches capitalistes envisagent pour leur système, et aussi sur leur « morale » : « Sauve qui peut… et moi d’abord ! » Il est vraiment urgent d’enlever à ces irresponsables la direction de la société !

Lire aussi :

 (Escape the City)
Bunkers de luxe et îlots néo-zélandais : comment les super-riches se préparent à l’effondrement

Découvrons ensemble les refuges confidentiels des milliardaires, petits paradis privés néo-zélandais ou argentins et bunkers de luxe fortifiés. Une enquête fact-checkée et garantie sans complot, mais avec de vrais morceaux de CEO de la Silicon Valley dedans !

En mars 2017, dans une interview à l’Obs, intitulée « Les super-riches abandonnent le monde », le philosophe du lifestyle, Bruno Latour avançait la théorie suivante : « À la fin des années 1970, ou au début des années 1980, les membres les plus astucieux des classes dominantes ont compris que la globalisation n’était pas soutenable écologiquement. Mais, ajoute-t-il, au lieu de changer de modèle économique, ils ont décidé de renoncer à l’idée d’un monde commun ». Autrement dit, « la classe dominante s’est immunisée contre la question écologique en se coupant du monde ». Leur monde ne serait plus le nôtre, mais un monde de gated communities.

L’essayiste évoque alors un article du New-Yorker, qui révèle comment les milliardaires achètent des terres et se construisent des abris luxueux en Nouvelle-Zélande, en Terre de feu (Argentine) et au Kamchatka (Russie), les trois endroits de la planète qui seront les moins touchés par le réchauffement climatique.

Une thèse à l’origine de nombreux fantasmes complotistes, mais aussi d’enquêtes et de témoignages révélateurs de la fébrilité des hyper-riches et de leur conscience de l’imminence d’un effondrement écologique et sociétal.

En voici déjà deux qui vont vous faire dresser les cheveux sur la tête :

 Une note privée de la Deutsche Bank, uniquement destinée à ses « grands comptes » alerte ces gros clients des dangers d’effondrement du système industriel et financier. Une dystopie hyper-réaliste pour hyper-riches, à lire ici.

 En Australie, les habitants du très chic front de mer de Sydney ont dépensé près d’1 million de $ pour construire un mur de 7 mètres de haut et protéger leurs villas de la hausse du niveau de l’Océan. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Paradis néo-zélandais

Parmi les principaux signaux faibles d’une « sécession des riches », on trouve l’exil de nombreux tycoons de la Silicon Valley sur les terres de Nouvelle-Zélande.

Et ils ne seraient pas les seuls. D’après Robert Johnson, président de l’Institute for New Economic Thinking, « des gestionnaires de hedge funds du monde entier achètent des pistes d’atterrissage et des fermes dans des endroits comme la Nouvelle-Zélande parce qu’ils pensent avoir besoin d’une porte de sortie ».

Au micro de la BBC, Antonio Garcia Martinez, ancien manager de Facebook et Twitter, confirme : « notre société s’apprête à vivre des changements économiques et technologiques spectaculaires, et je ne pense pas que les gens le réalisent ». Lui a décidé de déménager sur une île dans un bunker alimenté par des panneaux solaires.

Comme quoi, les magnas des high-techs ont beau prôner le transhumanisme, ils s’intéressent aussi au collapse.

Bunkers de luxe

Tout a commencé lorsque le millionnaire Peter Thiel, co-fondateur de Paypal et de Palantir, s’est installé au pays des Kiwis (la Nouvelle-Zélande donc) qu’il surnomme désormais « Utopia », en référence à l’ouvrage de Thomas More.

Depuis, selon le Guardian, « 50 % des entrepreneurs de la tech se sont acheté une propriété en Nouvelle-Zélande ou ailleurs… ». (...)

le rush a été si grand, que le gouvernement néo-zélandais à voté, en juin 2018, une loi interdisant aux étrangers ne possédant pas de titre de séjour d’acheter des biens immobiliers. Les ultra-riches se sont alors empressés de contourner cette règle en « achetant » des titres de séjour de complaisance contre d’importants investissements dans l’économie locale. Business is business

Les bunkers de luxe européens

Fort de son succès américain, la société s’est lancée à la conquête du marché européen. Première cible : l’Allemagne, où le complexe « Vivos Europa one« , construit dans une montagne de Rothenstein (Thuringe), a été estimé à plus d’1 milliard d’euros. Considéré comme le bunker le plus sûr d’Europe, il est aussi le plus fastueux. (...)

De quoi reconstruire un monde d’après uniquement entre membre des « 1 % ». Il serait en effet dommage de passer la fin des temps en mauvaise compagnie.

À la fois atypiques et futuristes, les bunkers de luxe construits par Vivos en Europe laissent rêveurs. (...)

Interviewé par Thinkerview en mai 2019, l’économiste à l’Agence Française de Développement, Gaël Giraud raconte une rencontre avec des hauts responsables de la City en Angleterre. Ces derniers seraient pleinement conscients des dangers d’effondrement à la fois économique, mais aussi civilisationnel. Pour autant, ils refuseraient d’agir, afin de préserver leurs intérêts individuels le plus longtemps possible. (...)