
Dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi, le président tunisien a appelé à intensifier les efforts pour augmenter les "retours volontaires" des migrants en situation irrégulière. "Seulement" 1 500 personnes ont été rapatriées depuis le début de l’année, selon la présidence. Des dizaines de milliers d’Africains subsahariens survivent actuellement dans le pays, harcelés par les autorités.
(...) Selon une source humanitaire contactée par InfoMigrants, "il faudrait déjà que les militants des ONG emprisonnés [des militants tunisiens d’aide aux migrants notamment, détenus pour la plupart depuis plus de dix mois, ndlr] soient libérés avant de nous demander de l’aide".
Sur l’ensemble de l’année 2024, 7 250 migrants subsahariens vivant en Tunisie sont rentrés "volontairement" dans leur pays via l’Organisation internationale des migrations (OIM), a indiqué fin janvier le secrétaire d’État tunisien auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed.
On estime que le nombre de migrants irréguliers en Tunisie se situe entre 20 000 et 25 000, selon les chiffres des ONG.
Ils survivent dans des camps de fortune insalubres au milieu de champs d’oliviers autour de Sfax (centre-est), dans l’attente de tenter d’embarquer clandestinement sur un canot pour l’Europe.