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Traite et exploitation : les droits des victimes étrangères
#sansabri #enfants #MNA #politiquesmigratoires
Article mis en ligne le 4 septembre 2025

Les législations des États affichent deux objectifs simples : criminaliser la traite et l’exploitation en renforçant les moyens de les poursuivre et de les punir ; protéger les victimes, notamment celles qui sont les plus vulnérables (mineurs et mineures, personnes subissant certains handicaps physiques ou psychiques, femmes enceintes, migrants et migrantes lors de leur arrivée sur territoire étranger). Mais lorsque les victimes sont étrangères, ce schéma binaire risque de faire oublier que ces personnes sont d’abord victimes des politiques migratoires des États qui prétendent les protéger.

Cette ambiguïté se reflète dans les dispositions du droit en vigueur comme dans leur application, et force est de constater la faiblesse du nombre de titres de séjour délivrés aux personnes victimes de traite. Cette note pratique présente les protections inscrites dans les textes afin d’aider les victimes à faire valoir leurs droits tout en les mettant en garde contre les écueils qu’elles peuvent rencontrer.

Elle explicite ce que recouvrent, dans le code pénal, les termes de « traite des êtres humains » et les formes d’exploitation qui leur sont rattachées (proxénétisme, agressions ou atteintes sexuelles, exploitation de la mendicité, soumission à des conditions indignes de travail ou d’hébergement, travail forcé, réduction en servitude, délinquance forcée).

Sont décrits les dispositifs spécifiques auxquels les personnes étrangères reconnues comme « victimes » de ces infractions peuvent faire appel afin d’obtenir un titre de séjour (sous condition de coopération avec la justice, dans le cadre d’un parcours de sortie de prostitution) ou une protection au titre de l’asile. Des développements particuliers précisent les modalités d’accès à la justice et à la réparation des préjudices subis, ainsi que les droits sociaux des personnes étrangères.