À chaque grande compétition sportive, ses disparitions. Des athlètes décident de ne jamais rentrer dans leur pays pour une vie meilleure à l’étranger. France 24 a retrouvé certains d’entre eux en Belgique, notamment la boxeuse congolaise Marcelat Sakobi, qui a participé aux JO de Paris l’été dernier.

Marcelat Sakobi était la porte-drapeau de la délégation de la République démocratique du Congo (RDC). La championne d’Afrique avait terminé la compétition de boxe en larmes, une main bâillonnant sa bouche et un index sur sa tempe, dans un geste utilisé par les sportifs congolais pour dénoncer les violences dans leur pays. Elle a ensuite fait le choix de rester en Europe pour des "raisons de sécurité".

En pleine procédure de demande d’asile, elle continue l’entraînement, prise sous l’aile de Pascal Talki qui croit en ses chances, malgré les conditions assez rustiques d’entraînement. (...)

Marcelat Sakobi assure que les athlètes congolais sont souvent négligés dans leur pays, ce qui les pousse à chercher de meilleures opportunités à l’étranger. (...)

L’association bruxelloise qui accueille Marcelat ne se limite pas à la boxe. Un entraîneur de taekwondo a également recueilli une para-athlète qui préfère rester anonyme. En dix ans d’existence, cette association a formé de jeunes Belges comme Issam et accompagné une dizaine de sportifs réfugiés. Mahmoud Alayyan, de l’A.M.A Jeunesse gym, souligne : "Ils ont toujours cette niaque, comme on dit, de pouvoir arriver à faire des compétitions de haut niveau et, ici, on leur donne la chance de pouvoir s’entraîner, de pouvoir se préparer pour le futur et le but c’est qu’ils y participent sous les couleurs de la Belgique".