HISTOIRE D’UNE LUTTEUSE
Myriam ECKERT est artiste (poète, metteuse en scène, interprète), c’est une femme avec un cœur aussi grand que sa détermination à combattre les injustices, si sincèrement révoltée qu’elle milite depuis 35 ans à Bordeaux et partout où elle pense que sa voix pourra porter : pour le droit au logement (DAL33), contre les violences policières et le racisme systémique (CLAP33, réseau entraide vérité et justice), pour la liberté d’expression et les libertés publiques, pour le peuple Palestinien et bien naturellement elle endosse le Gilet Jaune (qu’elle ne quittera plus) dès le début du mouvement.
Son engagement la porte même jusqu’au conseil municipal où elle est élue au sein du collectif Bordeaux en Luttes pour relayer les combats locaux et porter la voix de toutes les victimes d’injustices sociales au sein du parlement bordelais.
Elle parle fort Myriam ! Elle est entière, intègre, sans compromis ni compromission. Certain.es la jugent même trop rigide : elle manquerait de souplesse…
Forcément ! Dans les salons feutrés de la politique institutionnelle, cette intégrité dérange.
Aujourd’hui, nous prenons la parole pour témoigner et soutenir cette femme, grande gueule, intransigeante, qui ne veut rien lâcher, cette lutteuse : notre camarade.
Aujourd’hui, nous alertons sur l’intense répression que Myriam Eckert subit depuis près de 20 ans maintenant parce qu’elle a l’outrecuidance de dénoncer répressions et injustices et qu’elle se fait entendre des citoyens et militants.
Parce que, on l’aura compris, pour faire taire une telle personnalité tous les moyens sont bons. Les attaques fusent dans tous les domaines : privé, artistique, politique, militant. Tout est bon pour l’abattre. L’arsenal paraît sans limite : harcèlement policier, acharnement judiciaire, censure artistique…
Des exemples ?
🚩 Myriam est violemment passée à tabac par la police lors d’un rassemblement de soutien à un squat en train de se faire expulsé en 2009. L’Etat sera condamné à 7000€ de dommages et intérêts au terme d’une procédure qui aura duré 8 ans !
Cette agression marquera un tournant dans le harcèlement policier et judiciaire dont Myriam est encore victime aujourd’hui :
🚩 Verbalisations arbitraires et répétées (22 durant le mouvement des Gilets Jaunes, 4 en 2 jours lors de rassemblements en hommage aux victimes mortes des violences policières). Toutes annulées par la justice (exceptée la seule qu’elle n’a pas pu contester car informée hors délais de recours).
🚩 Mensonges des forces de l’ordre lors des GAV abusives elles aussi.
🚩 Censure d’OPA, collectif artistique que Myriam a créé. Du seul fait des engagements politiques de Myriam, les structures voulant accueillir le collectif subissent des pressions telles que le collectif est parfois empêché de se produire. Un de ses concerts est censuré par la mairie de Bordeaux.
🚩 Acharnement Judiciaire : en septembre 2023 suite à une arrestation arbitraire et une GAV qui durera 28h (!) pour outrage et refus d’obtempérer (elle était en vélo..), Myriam est relaxée en Avril 2024 non sans avoir dénoncé et prouvé les mensonges des policiers. Coup de théâtre : 6 jours après, elle apprend par voie de presse que le procureur fait appel du jugement !
Vous avez dit acharnement ?
Ces quelques exemples ne rendent compte que de façon partielle des difficultés et obstacles rencontrés par Myriam dans l’exercice de son mandat et activités militantes ou artistique. Ils illustrent cependant deux décennies de harcèlement, intimidations, mépris, répressions incessantes, parfois quotidiennes de la part de l’Etat, sans parler de la fachosphère dont on connaît le pouvoir de nuisance, et Myriam est une femme racisée, homosexuelle, de gauche, et militante…
Tout cela évidemment fait peser un dangereux risque sur sa santé dont les responsables auront à répondre. Sa situation n’est pas juste inacceptable, elle nous inquiète et nous indigne et doit nous interpeler : au-delà du cas personnel de Myriam Eckert, ce sont toutes les libertés publiques qui sont atteintes et le monde associatif, militant et citoyen qui sont visés. Si nous laissons notre camarade seule face à ce rouleau compresseur répressif, nous serons les suivant.es, c’est une certitude.
Son procès en appel pour outrage aura lieu le mardi 13 mai 2025 à 14h à la cour d’appel de Bordeaux :
👉 https://gironde.demosphere.net/rv/15659
Exprimons notre soutien à Myriam ECKERT et notre opposition à toutes les oppressions policières et politiques en signant et en partageant ce texte. Manifestons haut et fort qu’elle n’est pas seule, que nous voyons et nous savons…