Des employés du café-restaurant Le Régent à Bordeaux ont saisi la justice après les injures répétées de leur patron sur leur lieu de travail, des heures durant. Daniel Marion, multipropriétaire de prestigieux restaurants en France, dit n’en avoir aucun souvenir. Il a pourtant réitéré ses propos au cours des jours suivants.
AuAu Régent, les arrêts maladie s’enchaînent en ce mois d’octobre 2025. Depuis « l’ouragan », comme certains l’appellent, plusieurs employés refusent de remettre les pieds dans ce célèbre bistrot du centre de Bordeaux. D’autres continuent à travailler en solidarité avec celle et ceux qui ne peuvent pas s’arrêter. Mais tous ont décidé de dénoncer ce qu’il s’est passé, ce lundi 6 octobre 2025, lorsque leur patron, Daniel Marion, est venu les couvrir d’injures racistes sur leur lieu de travail et devant des client·es.
Dix-sept employé·es au total ont déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du procureur de la République de Bordeaux le 30 octobre, a appris Mediapart. « Pendant près de cinq heures, M. Marion a proféré et réitéré des propos racistes, islamophobes, xénophobes, sexistes et homophobes, à l’égard de l’ensemble de ses salariés », est-il consigné dans le document.
Daniel Marion a racheté le bistrot historique bordelais en janvier 2024 avec un nouvel associé, Stéphane Msika. Ce n’est pas sa première affaire : ce chef d’entreprise de 70 ans, qui pèse plusieurs dizaines de millions d’euros, possède de nombreux établissements, comme le Café de l’Olympia à Paris ou Le Majestic à Saint-Jean-de-Luz – sa deuxième acquisition avec Stéphane Msika.
S’il a délégué certains de ses bistrots en gérance, Le Régent est en exploitation directe : Daniel Marion vient donc régulièrement récupérer la caisse pour déposer les recettes à la banque. (...)
AuAu Régent, les arrêts maladie s’enchaînent en ce mois d’octobre 2025. Depuis « l’ouragan », comme certains l’appellent, plusieurs employés refusent de remettre les pieds dans ce célèbre bistrot du centre de Bordeaux. D’autres continuent à travailler en solidarité avec celle et ceux qui ne peuvent pas s’arrêter. Mais tous ont décidé de dénoncer ce qu’il s’est passé, ce lundi 6 octobre 2025, lorsque leur patron, Daniel Marion, est venu les couvrir d’injures racistes sur leur lieu de travail et devant des client·es.
Dix-sept employé·es au total ont déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du procureur de la République de Bordeaux le 30 octobre, a appris Mediapart. « Pendant près de cinq heures, M. Marion a proféré et réitéré des propos racistes, islamophobes, xénophobes, sexistes et homophobes, à l’égard de l’ensemble de ses salariés », est-il consigné dans le document.
Daniel Marion a racheté le bistrot historique bordelais en janvier 2024 avec un nouvel associé, Stéphane Msika. Ce n’est pas sa première affaire : ce chef d’entreprise de 70 ans, qui pèse plusieurs dizaines de millions d’euros, possède de nombreux établissements, comme le Café de l’Olympia à Paris ou Le Majestic à Saint-Jean-de-Luz – sa deuxième acquisition avec Stéphane Msika.
S’il a délégué certains de ses bistrots en gérance, Le Régent est en exploitation directe : Daniel Marion vient donc régulièrement récupérer la caisse pour déposer les recettes à la banque. AuAu Régent, les arrêts maladie s’enchaînent en ce mois d’octobre 2025. Depuis « l’ouragan », comme certains l’appellent, plusieurs employés refusent de remettre les pieds dans ce célèbre bistrot du centre de Bordeaux. D’autres continuent à travailler en solidarité avec celle et ceux qui ne peuvent pas s’arrêter. Mais tous ont décidé de dénoncer ce qu’il s’est passé, ce lundi 6 octobre 2025, lorsque leur patron, Daniel Marion, est venu les couvrir d’injures racistes sur leur lieu de travail et devant des client·es.
Dix-sept employé·es au total ont déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du procureur de la République de Bordeaux le 30 octobre, a appris Mediapart. « Pendant près de cinq heures, M. Marion a proféré et réitéré des propos racistes, islamophobes, xénophobes, sexistes et homophobes, à l’égard de l’ensemble de ses salariés », est-il consigné dans le document.
Daniel Marion a racheté le bistrot historique bordelais en janvier 2024 avec un nouvel associé, Stéphane Msika. Ce n’est pas sa première affaire : ce chef d’entreprise de 70 ans, qui pèse plusieurs dizaines de millions d’euros, possède de nombreux établissements, comme le Café de l’Olympia à Paris ou Le Majestic à Saint-Jean-de-Luz – sa deuxième acquisition avec Stéphane Msika.
S’il a délégué certains de ses bistrots en gérance, Le Régent est en exploitation directe : Daniel Marion vient donc régulièrement récupérer la caisse pour déposer les recettes à la banque. AuAu Régent, les arrêts maladie s’enchaînent en ce mois d’octobre 2025. Depuis « l’ouragan », comme certains l’appellent, plusieurs employés refusent de remettre les pieds dans ce célèbre bistrot du centre de Bordeaux. D’autres continuent à travailler en solidarité avec celle et ceux qui ne peuvent pas s’arrêter. Mais tous ont décidé de dénoncer ce qu’il s’est passé, ce lundi 6 octobre 2025, lorsque leur patron, Daniel Marion, est venu les couvrir d’injures racistes sur leur lieu de travail et devant des client·es.
Dix-sept employé·es au total ont déposé une plainte avec constitution de partie civile auprès du procureur de la République de Bordeaux le 30 octobre, a appris Mediapart. « Pendant près de cinq heures, M. Marion a proféré et réitéré des propos racistes, islamophobes, xénophobes, sexistes et homophobes, à l’égard de l’ensemble de ses salariés », est-il consigné dans le document.
Daniel Marion a racheté le bistrot historique bordelais en janvier 2024 avec un nouvel associé, Stéphane Msika. Ce n’est pas sa pr emière affaire : ce chef d’entreprise de 70 ans, qui pèse plusieurs dizaines de millions d’euros, possède de nombreux établissements, comme le Café de l’Olympia à Paris ou Le Majestic à Saint-Jean-de-Luz – sa deuxième acquisition avec Stéphane Msika.
S’il a délégué certains de ses bistrots en gérance, Le Régent est en exploitation directe : Daniel Marion vient donc régulièrement récupérer la caisse pour déposer les recettes à la banque. (...)
Mediapart a rencontré huit salariés présents ce jour-là. Ils décrivent le comportement « inapproprié » de leur patron, « vraisemblablement sous l’emprise de l’alcool ». Quatre d’entre eux sont depuis en arrêt maladie, dont l’un a été requalifié en accident du travail, imputé à l’accès de colère de son patron.
D’après les personnes présentes, ce piteux spectacle s’est prolongé sur l’ensemble de l’après-midi. « Ce qui est marquant, c’est l’image qu’il a donnée devant nous, avec le statut qu’il a », s’indigne Dorian, dont l’arrêt maladie a été qualifié d’« accident du travail » au motif d’un « état de stress post-traumatique suite à une agression verbale avec injures racistes sur le lieu de travail ». (...)
Trois autres employés sont en arrêt, comme l’attestent les documents consultés par Mediapart. Daniel Marion n’a pas répondu à la question de Mediapart concernant la multiplication des arrêts maladie au Régent depuis le 6 octobre, ni d’éventuelles mesures qui auraient été mises en place pour garantir la sécurité de ses salarié·es. (...)
Malgré la lourdeur de la situation, Amin confie à Mediapart sa détermination à s’élever contre les oppressions racistes : « Mes parents ont baissé la tête, mes grands-parents ont baissé la tête… Je ne baisserai pas la tête. » Michel aussi reste secoué par les événements. Le serveur noir, âgé de 42 ans, travaille dans la restauration depuis plus d’une décennie. « J’ai trop fermé ma bouche. Aujourd’hui je travaille avec des jeunes qui ont l’âge de mes enfants et je ne le supporte plus. Je veux qu’on en parle. »