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Sortir de la sidération : 20 actions pour passer à l’action
#resister #agir #construire
Article mis en ligne le 24 février 2025
dernière modification le 20 février 2025

Depuis plusieurs mois et notamment depuis la réélection de Donald Trump, un sentiment de sidération domine les esprits. On se demande comment agir face à des milliardaires d’extrême droite qui achètent des réseaux sociaux ou des médias.

Face à des politiques qui attaquent les droits humains, la recherche scientifique, l’État de droit et qui s’allient avec les multinationales fossiles pour continuer la destruction de nos conditions de vie. Bref, face au fascime qui guette et qui est déjà là. Ils ont les moyens d’influencer les élections et les décisions qui ont un impact direct sur nos vies de tous les jours. Que faire pour contrer cela ?

La sidération et l’impuissance, c’est exactement ce que ces ingénieurs du chaos visent et espèrent. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir individuellement, toujours dans l’optique d’obtenir des changements structurels et collectifs. Et cela, peu importe vos moyens et votre temps.

Nous ne devons pas viser un “retour à la normale”. La normale, c’est un monde qui se dirige vers +3°, un monde où la biodiversité s’effondre et où la pauvreté, les inégalités, l’éducation, la santé etc. sont des intérêts politiques de second plan. Si vous pensez que vous méritez mieux, que nous méritons mieux, voici 20 actions que vous pourriez mettre en place.

Arrêtons la posture défensive. Passons à l’offensive, construisons et proposons ensemble.

1/ Refuser la banalisation de l’extrême droite (...)

Aujourd’hui, les membres du Rassemblement National sont invités dans les matinales les plus importantes du pays, interrogés avec le sourire et sans réelle contradiction lorsqu’ils assènent des contre vérités.

Certains médias font de même. Ils invitent l’extrême droite pour “débattre” ou “faire parler tout le monde”. Cela participe également à la banalisation de l’extrême droite.

Une extrême droite, qui est aussi extrêmement présente en ligne pour influencer le débat public, harceler, diffamer…

La première des choses à faire, c’est de ne pas accepter cela. Ne soutenez plus ces médias ou ces personnes qui flirtent avec l’extrême droite, à la recherche du buzz, du like, de l’audience.

Arrêtez de les suivre sur les réseaux sociaux et/ou de les soutenir financièrement. Signalez les contenus haineux et le cyberharcèlement dès que vous le pouvez.

2/ Vérifier l’indépendance des médias

Si vous soutenez un média ou une personne qui se dit indépendant(e), pouvez-vous facilement vérifier cette information ? Avez-vous accès à la gouvernance, au financement du média ? Qui le finance, qui fait vivre les journalistes ou éditeurs/éditrices ? (...) (...) (...) (...) (...) (...)

Une carte pour comprendre qui possède quels médias : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

3/ Soutenir la presse indépendante

C’est le nerf de la guerre. Aucun média au monde ne peut assurer un travail de qualité sans avoir les moyens de le faire. Pour avoir les moyens, il faut du temps, et de l’argent. Sinon, vous êtes condamné à faire un travail bâclé, médiocre, sans sources, sans recouper les informations et vous n’apportez aucune valeur ajoutée.

De nombreux médias et journalistes indépendants font un travail remarquable et ont besoin de soutien financier. (...)

4/ Le plus facile : partager l’information (...)

5/ Inonder la zone de (non) m*rde

Il faut absolument arrêter de rebondir systématiquement sur les bêtises et les outrances que vous voyez passer. C’est un exercice difficile mais indispensable. (...)

6/ Loi de Brandolini partout, tout le temps

Cette loi vous sauvera plus d’une fois sur Internet et dans la vie réelle. Elle sauvera probablement aussi votre santé mentale sur le long terme. La loi de Brandolini énonce “la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des idioties est supérieure d’un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire“. (...)

“Parfois, discuter avec un con, c’est comme essayer de jouer aux échecs avec un pigeon. Tu as beau être très fort aux échecs, il arrive, renverse les pièces, chie sur l’échiquier et s’en va avec l’air supérieur comme s’il avait gagné”

7/ Dépasser l’indignation et construire (...)

Peut-être que cela passe aussi par imaginer l’avenir autrement que comme une dystopie apocalyptique, se demander ce que nous voulons vraiment pour demain pour agir dans cette direction.

8/ Se concentrer sur les bons adversaires (...)

9/ Confronter ses idées avec des gens qui ne sont pas d’accord à 100% avec vous

Avoir raison, c’est bien, mais c’est inutile si vous êtes le ou la seul(e). Rester dans sa bulle progressiste où tout le monde est écolo et féministe est l’assurance de perdre politiquement. Avoir raison ne suffit pas. (...)

Parlez-en autour de vous, offrez les livres qui vous ont marqués, envoyez les vidéos, les articles qui ont changé votre perception à votre entourage, pour commencer des discussions. Et ne pas laisser la division régner. Sortir de nos bulles.

L’essayiste et intellectuelle Naomi Klein le dit clairement dans une interview à Reporterre “Nous vivons tous dans nos bulles et nous projetons sur nos adversaires tout ce que nous ne supportons pas chez nous”.

10/ Agir localement (...)