
La préfecture de Savoie a indiqué mercredi dans un communiqué que l’activité de l’abattoir de Saint-Étienne-de-Cuines, en Savoie, était « suspendue » dans l’attente d’une « analyse approfondie ». Cette décision fait suite à la réception d’une vidéo de l’association L214 faisant apparaître des « constats de non-conformité ». Une enquête judiciaire est « en cours » , selon la préfecture.
(...) En abattage, la mise à mort classique avec « étourdissement » impose que les animaux soient inconscients au moment de la saignée. Or, ici, ils présentent des « signes de conscience caractéristiques », dénonce L214. Puis, une fois les animaux suspendus, « la plupart se débattent violemment », poursuit l’association. « S’ensuit une découpe primaire au couteau sur des animaux encore vivants (mouvements de la patte arrière), alors qu’à ce stade ils devraient être morts », comme l’impose aussi la loi, dit-elle.
Les services de l’Etat vont se rendre dans l’abattoir
Les services de l’Etat en charge de l’application de la réglementation relative à la protection animale (DDETSPP 73) se rendront « dans l’établissement dans les meilleurs délais », indique la préfecture. Elle promet que « des suites appropriées seront mises en œuvre concernant les conditions d’abattage, les procédures documentées et le système de surveillance et d’autocontrôle de ces procédures par l’abattoir ».
L’association demande par ailleurs à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, ainsi qu’au préfet de la Savoie, la « fermeture immédiate » de cet abattoir. Elle demande aussi la conduite d’un audit interne dans les abattages français d’animaux pour « faire un état des lieux des conditions d’abattage » sur le territoire, ainsi que la publicité des rapports d’inspection qui en découleront. (...)