
C’est la fin d’un dispositif sous le feu des critiques depuis son ouverture il y a un an. Les travaillistes ont annoncé la fermeture, d’ici janvier, du Bibby Stockholm, ce navire-caserne hébergeant des centaines de demandeurs d’asile en attente de l’examen de leur dossier.
Le contrat du Bibby Stockholm, ce navire-caserne militaire qui hébergeait des centaines de demandeurs d’asile au Royaume-Uni, ne sera pas renouvelé au-delà de janvier 2025, a annoncé mardi 23 juillet le Home Office, l’équivalent britannique du ministère de l’Intérieur.
Amarrée au large de Portland, cette structure flottante est sous le feu des critiques depuis son ouverture il y a un an, en juillet 2023. Le Home Office, désormais sous la direction d’un gouvernement travailliste depuis les élections du 4 juillet, a déclaré que sa fermeture prochaine s’inscrivait dans un engagement à "résorber les retards" dans le traitement des demandes d’asile et à "réparer notre système d’asile".
86 000 demandes d’asile en attente (...)
"Nous sommes déterminés à remettre de l’ordre dans le système d’asile, afin qu’il fonctionne de manière rapide, ferme et juste, et que les règles soient effectivement mises en œuvre", a déclaré dans un communiqué Angela Eagle, secrétaire d’État au Home Office.
En outre, la prolongation de l’utilisation de la barge aurait coûté plus de 20 millions de livres sterling (près de 24 millions d’euros) l’année prochaine, rappelle la BBC. Et 7,7 milliards de livres sterling (plus de neuf milliards d’euros) dans les 10 prochaines années.
"L’impression d’être un animal de zoo"
Ce navire de trois étages et de 93 mètres de long était dotée de plus de 200 cabines, pouvant accueillir jusqu’à 500 demandeurs d’asile dans l’attente du traitement de leur dossier. Les arrivées à l’été 2023 avaient été chaotiques, notamment en raison de la présence de bactéries mortelles à bord.
Qualifié de "prison flottante" par ses détracteurs, le dispositif est vivement critiqué depuis ses débuts. Dans un communiqué publié à l’été 2023, plus de 50 ONG l’avaient qualifié de lieu "cruel", "inhumain" et à même de raviver des traumatismes chez les exilés ayant survécu aux dangereuses traversées de la Méditerranée et de la Manche. (...)
Exigence d’enquête sur le décès de décembre
Le 19 mars, le quotidien anglais The Guardian avait fait part d’une action en justice initiée par la famille d’un demandeur d’asile décédé à bord. Son nom : Leonard Farruku. (...)