
Alors que les députés examinent le projet de loi pour lutter contre les réseaux de passeurs ce lundi, le ministère de l’Intérieur s’est félicité d’une hausse des contrôles et arrestations pour travail illégal depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement travailliste.
Rien que pour le mois de janvier, les autorités ont effectué 609 arrestations, contre 352 en janvier 2024, après avoir réalisé 800 contrôles, notamment dans des bars à ongles, des restaurants et des épiceries. (...)
Au total, plus de 16 400 personnes ont été expulsées depuis les élections - dans le cadre, pour la moitié d’entre elles, de retour volontaire, note le Guardian - et le gouvernement affirme que ce nombre devrait augmenter. "J’espère que cela envoie un signal fort indiquant qu’il n’y a aucun endroit où se cacher de la loi, et nous continuerons à intensifier nos activités pour garantir que les personnes impliquées subissent toutes les conséquences de leurs actes", a commenté Eddy Montgomery, responsable de l’application de la loi au ministère de l’Intérieur. (...)
Toujours selon la ministre, c’est la facilité d’être embauché qui "crée une dangereuse tentation pour les gens de risquer leur vie en traversant la Manche dans une petite embarcation". Or, une analyse réalisée par le Refugee Council en 2024 montre que la plupart des personnes traversant la Manche à bord de petites embarcations sont des réfugiés, et non des migrants économiques. (...)
cette recrudescence des opérations contre le travail illégal du gouvernement travailliste de Keir Starmer vient en complément d’un durcissement de l’appareil législatif. Les députés examinent ce lundi un projet de loi contre les passeurs qui s’inspire de la loi antiterroriste. Si le texte est adopté, les forces de l’ordre pourront interpeller une personne soupçonnée de posséder ou de partager en ligne des informations dans le but d’organiser des traversées de la Manche, et un nouveau délit - sanctionné d’une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans - va être créé. Les forces de l’ordre seront autorisées à saisir les appareils des migrants à la frontière afin de pouvoir recueillir des informations sur les passeurs.
Avec ce texte, Londres espère freiner les traversées de la Manche par "small boats", ces fragiles embarcations pneumatiques sur lesquelles s’entassent plusieurs dizaines de personnes. (...)