De nouvelles manifestations ont rassemblé des milliers de personnes samedi dans plusieurs villes du Royaume-Uni, en réaction aux émeutes d’extrême droite qui ont secoué le pays pendant une semaine. Le gouvernement a apporté une réponse judiciaire très ferme à la flambée de violence qui a suivi l’attaque au couteau au cours de laquelle sont mortes trois petites filles à Southport fin juillet.
C’était une journée durant laquelle certains craignaient des tensions car de nombreuses manifestations antiracistes étaient prévues mais l’extrême droite avait, elle aussi, appelé au rassemblement. Finalement, samedi 10 août, des milliers de personnes sont descendus sans heurts dans les rues de plusieurs villes britanniques pour dire une nouvelle fois "non" au racisme et à l’islamophobie de manière pacifique. Une première journée de manifestations avait déjà réuni des milliers de personnes mercredi. (...)
La plus importante manifestation a réuni quelque 5 000 personnes à Belfast, capitale d’Irlande du Nord où la police avait dénoncé plusieurs actes qualifiés de racistes cette semaine. (...)
Mosquée de Belfast visée
Une mosquée de Newtownards, à l’est de Belfast, avait encore été visée dans la nuit de vendredi à samedi par un cocktail molotov - qui n’était pas allumé - et vandalisée, la police disant traiter l’affaire comme un délit raciste.
"Il s’agit d’un crime de haine à motivation raciale et je tiens à adresser un message fort à ceux qui ont perpétré cet acte : ce type d’activité ne sera pas toléré", a déclaré l’inspecteur en chef du service de police d’Irlande du Nord (PSNI), Keith Hutchinson.
La communauté musulmane est particulièrement visée au Royaume-Uni par l’extrême droite depuis l’attaque au couteau de Southport dans laquelle trois fillettes sont mortes. L’extrême droite a propagé la rumeur selon laquelle l’assaillant aurait été un migrant irrégulier musulman. Le principal suspect est en fait un jeune britannique né au Pays de Galles de parents d’origine rwandaise.