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Révolution Permanenete
Répression : à la Rochelle, une étudiante exclue trois ans pour avoir dénoncé des VSS
#universite #LaRochelle #repression #violencessexistes #violencessexuelles
Article mis en ligne le 2 novembre 2025
dernière modification le 29 octobre 2025

À la suite d’un conseil de discipline fin septembre, une étudiante a été exclue de l’université de la Rochelle et de tout établissement d’enseignement supérieur pour trois ans, pour avoir dénoncé l’inaction du président de l’université La Rochelle face à des cas de violences sexistes et sexuelles dénoncés en 2024 par des étudiantes, et visant des membres du Bureau des Étudiants (BDE). L’étudiante incriminée a taggé les murs de l’université de slogans dénonçant le silence de la présidence : « Révélez ce que vous couvrez », « vous vous couvrez #MeTooBDE », et la responsabilité du président de l’université : « Privilèges et impunités : Ogier donne tout ».

En plus de cette peine inadmissible, l’université de la Rochelle a porté plainte contre elle pour dégradation de biens publics au tribunal correctionnel. Elle est convoquée le 13 novembre et risque une amende de 3000 euros. L’université reproche à l’étudiante principalement d’avoir nuit à son image, comme l’explique le vice-président de l’université de la Rochelle, Stéphane Manson : « Ces inscriptions ont suscité un écho médiatique dépassant le cadre du campus, provoquant ainsi une atteinte durable à la réputation et à l’image de La Rochelle Université ». Des propos scandaleux, qui illustrent la priorité de l’université : tout faire pour préserver son image.

En parallèle de l’exclusion, l’université a annoncé début 2025 la signature d’un partenariat avec le Parquet, la Préfecture et la police, pour la « prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles ». Un exemple qui révèle toute l’hypocrisie de l’établissement. L’institution se vante d’avoir mis en place un cadre pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, mais en parallèle, elle réprime les voix qui viendraient entacher l’image de l’université. De plus, un partenariat avec la police est une réponse uniquement répressive, alors que l’institution policière est profondément réactionnaire et qu’elle est une ennemie dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. (...)