
« Tourner la page ». Israël veut se débarrasser de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Une organisation cruciale pour l’accès à l’aide humanitaire à Gaza, et dans les nombreux camps de réfugiés du Proche-Orient, mais dont l’existence fait écho au droit au retour des Palestiniens expulsés de leurs terres en 1948.
esLes parlementaires israéliens viennent de voter des lois qui interdiraient de fait les activités de l’Unrwa, mais aussi tout contact entre cette agence et les autorités israéliennes.
L’Unrwa, c’est une agence des Nations unies créée en 1949. En Jordanie, au Liban ou en Cisjordanie, ses écoles, ses centres de santé et ses camions d’aide humanitaire fournissent des services essentiels à des centaines de milliers de Palestinien·nes. Mais aussi à Gaza dévastée, ou l’Unrwa vient en aide à la population.
Depuis des années, mais particulièrement depuis le 7-Octobre, cette agence est dans le viseur de l’État israélien, accusée de terrorisme, ciblée elle aussi à Gaza.
Pourquoi ? Sans doute parce que derrière l’Unrwa, c’est une autre question qui se joue : celle du sort des réfugié·es palestinien·nes, dont les parents, grands-parents ou arrière-grands-parents ont été expulsés de leurs terres à la création de l’État d’Israël, lors de la Nakba, « la grande catastrophe » de 1948 qui structure la mémoire palestinienne. Ils et elles sont aujourd’hui 6 millions au Proche-Orient.
Avec :
- Kamel Doraï, chercheur au CNRS, laboratoire Migrinter de l’université de Poitiers ;
- Gwenaëlle Lenoir, journaliste à Mediapart ;
- Jonathan Fowler, porte-parole de l’Unrwa.
Une émission préparée et présentée par Mathieu Magnaudeix.
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