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le Café Pédagogique
Qu’attendre de François Bayrou, professeur de Lettres et ancien ministre de l’Éducation nationale pour l’École ?
#educationNationale #Bayrou
Article mis en ligne le 17 décembre 2024
dernière modification le 15 décembre 2024

Vendredi 13 décembre, François Bayrou (Modem) succède donc à Michel Barnier (LR). Michel Barnier est resté à Matignon 90 jours. La nomination d’un ancien ministre de l’Éducation nationale peut-elle susciter un espoir pour l’École qui traverse une période de crises profondes ?

Rien n’est moins sûr, François Bayrou est un fidèle d’Emmanuel Macron. Et le président Macron considère l’éducation comme son domaine réservé. Le soutien de la première heure du président Macon contredira-t-il la politique éducative mise en place depuis 2017 ? En février 2024, il avait refusé d’entrer au gouvernement de Gabriel Attal dont il disait ne pas pouvoir « mettre en œuvre cette politique », celle du choc des savoirs et des groupes de niveau. Il s’est dit « persuadé qu’on peut redresser l’Education nationale », précisant la méthode et la volonté politique « de faire ça avec les enseignants ». Si François Bayrou persévère sur cette méthode et dans cette critique, ce sera une première depuis 2017, première qui devrait être bien accueillie par le monde de l’éducation. Toutefois, la question se pose : l’ancien ministre de l’Education nationale reprendra-t-il ses chevaux de bataille compatibles avec la vision macroniste ?

François Bayrou, ministre de l’Éducation (1993-1997)

Nommé par Edouard Balladur Ministre de l’Education nationale à l’âge de 42 ans, François Bayrou est resté rue de Grenelle de 1993 à 1997. Le professeur de lettres, agrégé de lettres classiques, a enseigné 6 ans. En 1993, il souhaitait supprimer la carte scolaire et donner le libre choix aux familles. Une vidéo de l’INA résume les projets du ministre Bayrou, en adéquation avec le projet du président Emmanuel Macron, 20 ans plus tard : l’attachement aux fondamentaux lire, écrire, compter, l’autonomie aux régions, la régionalisation des lycées professionnels et de l’apprentissage, la rémunération des professeurs au mérite.

De ces quatre années passées au ministère, le fait le plus marquant a été la plus grande manifestation nationale de défense de l’Ecole publique et laïque quand le ministre Bayrou a voulu réformer la loi Falloux et déplafonner les subventions des collectivités territoriales pour les établissements d’enseignement privé sous contrat. Cette initiative a été censurée par le Conseil constitutionnel. Enfin, le ministre Bayrou avait supprimé des postes de professeurs, 5000 en 1997.Nommé par Edouard Balladur Ministre de l’Education nationale à l’âge de 42 ans, François Bayrou est resté rue de Grenelle de 1993 à 1997. Le professeur de lettres, agrégé de lettres classiques, a enseigné 6 ans. En 1993, il souhaitait supprimer la carte scolaire et donner le libre choix aux familles. Une vidéo de l’INA résume les projets du ministre Bayrou, en adéquation avec le projet du président Emmanuel Macron, 20 ans plus tard : l’attachement aux fondamentaux lire, écrire, compter, l’autonomie aux régions, la régionalisation des lycées professionnels et de l’apprentissage, la rémunération des professeurs au mérite.

De ces quatre années passées au ministère, le fait le plus marquant a été la plus grande manifestation nationale de défense de l’Ecole publique et laïque quand le ministre Bayrou a voulu réformer la loi Falloux et déplafonner les subventions des collectivités territoriales pour les établissements d’enseignement privé sous contrat. Cette initiative a été censurée par le Conseil constitutionnel. Enfin, le ministre Bayrou avait supprimé des postes de professeurs, 5000 en 1997. (...)

Si le ministre de l’Éducation nationale Bayrou de 1993 était compatible avec le président Macron et la politique éducative menée, le maire de Pau en 2024 laisse un espoir à la communauté éducative d’abandonner une réforme – ou certaines de ses mesures- massivement rejetée.