
Amine* & Lucile* étaient en train de jouer dans la cour. Lucile écrase un insecte. Amine lui dit « hannnn, c’est pas bien, Dieu va te punir ».
Elle : n’importe quoi, Dieu n’existe pas.
Lui : si, Il existe.
Elle : non !
Lui : si !
(...)
Elle lui donne un coup de pied.
Il lui rend.— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
C’est donc pour ça que mon amie a été convoquée. « Prosélytisme ». Amine n’a même pas compris ce dont on l’accusait, il a juste dit que « quand même c’est pas bien d’écraser les insectes ». 🤷🏻♀️
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Parmi les cas qu’on m’a rapportés ces dernières semaines : celui d’un petit garçon de 7 ans, Ishaq, qui a été enguirlandé parce qu’il dit systématiquement « bismillah », de vive voix, avant de manger. On a demandé à ses parents de lui « parler »... en invoquant la laïcité ;
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Ou encore l'histoire de ces 2 fillettes de 5 ans qui ont été grondées & rappelées à l'ordre parce qu’elles ont joué à « faire Allahu akbar », c’est-à-dire à imiter leurs parents lors de l’accomplissement des prières quotidiennes. On les a surtout reprises sur l’usage de l’arabe.
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Il y aurait tant d'autres histoires à raconter. Certaines se sont bien finies, d'autres moins. En tout cas, elles posent toutes de très sérieuses questions sur le traitement de ces enfants...qu’on ne considère pas vraiment comme tels.
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Des petites « menaces » en puissance, des petits bouts de « danger », des fils & filles de « problèmes » : voilà comme certains envisagent ces gosses. Criminalisés pour cette langue arabe qu’ils utilisent & dont on voudrait les défaire ;
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Mais bon, comme l’a dit Ishaq, le petit de 7 ans que j’évoque dans l’un des tweets précédents : « moi, je vais pas arrêter de dire bismillah pour leur faire plaisir quand même. Je dis bismillah c’est tout ». Bah oui, bébé ♥️
Et nous, on se battra pour que tu le dises en paix.— Sihame Assbague (@s_assbague) March 19, 2021
Plusieurs choses en complément de ce fil : 1. Le concept de « désenfantisation » est développé & analysé dans le livre de Fatima Ouassak, “La Puissance des mères” https://t.co/s0UG1npP8j Et le Front de Mères mobilise autour de ces questions : https://t.co/Egxv11US6U
— Sihame Assbague (@s_assbague) March 20, 2021