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le Café Pédagogique
Près de 700 millions supprimés à l’Education nationale
#educationNationale #Attal
Article mis en ligne le 26 février 2024

Mis à jour le 23 février – Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru le 22 février au Journal officiel. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement destinés à financer des emplois. Cela pourrait signifier 2620 postes d’enseignants qui ne peuvent plus être financés dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH ne pourraient aussi ne pas êtres financés. Selon le ministère, ces crédits sont ceux du fonds de réserve et leur annulation n’a aucun impact sur les emplois. Comme si ces sommes n’étaient pas utilisées pour payer les enseignants en fin d’année normale et nécessaires à la mise en place du “choc des savoirs”. Pour les syndicats, il est clair que sans ces 700 millions il est impossible de mettre en place la réforme du collège. Sauf si le gouvernement envisage de réformer aussi les obligations de service ou la carrière des enseignants.

(...) Une gestion d’amateurs

On notera d’abord la légèreté de la gestion de l’Education nationale. Il y a deux mois, jour pour jour, Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale annonçait la création de 2137 postes d’enseignants par rapport au budget 2024 prévu pour permettre l’application de ses réformes. Deux mois plus tard il en supprime plus du double.

Les réponses du ministère

Interrogé par le Café pédagogique, le ministère fait savoir que “les crédits de titre 2 annulés sont des crédits mis en réserve donc dont ne disposait pas le ministère. Ce sont des crédits “gelés” en début d’année pour faire face à des aléas. Les annuler n’a donc aucun impact sur les emplois. Cela n’aura aucun impact sur les annonces déjà faites concernant la rentrée scolaire ou sur le choc des savoirs“.

Certes, ce ne sont pas des postes actifs qui sont supprimés comme a pu le laisser penser un premier article. Et il y a bien des crédits mis en réserve dans les ministères. Mais cela ne veut pas dire que le budget voté dépasse les besoins. En année normale, le ministère pioche dans ces réserves pour assurer la rentrée et la paye en fin d’année. S’il rend de l’argent en fin d’année, comme cela s’est vu encore en 2023, ce n’est pas 700 millions. Dans ce cas précis, le budget a été conçu en juillet et adopté à l’automne. C’est à dire bien avant la réforme couteuse du “choc des savoirs”. Celle-ci nécessite des moyens supplémentaires. Aussi, si les emplois correspondant aux 479 millions supprimés en titre 2 ne sont pas indispensables immédiatement, ils vont manquer à la rentrée pour la mise en place du “choc des savoirs”.

Vers l’annulation des réformes Attal ?

Car ces annulations de crédit touchent donc de plein fouet les réformes lancées par Gabriel Attal. (...)