Alors que les négociations pour une trêve semblent dans l’impasse, le président américain Joe Biden a affirmé, samedi, qu’un cessez-le-feu est possible "demain" si le Hamas relâche les otages. L’armée israélienne a mené de nouveaux bombardements meurtriers dans la bande de Gaza, les évacuations de civils se poursuivent. Voici le fil du 11 mai.
L’armée israélienne a annoncé samedi qu’"environ 300 000" Palestiniens avaient quitté les quartiers est de Rafah, dans la lisière sud de la bande de Gaza, depuis l’ordre d’évacuation qu’elle a lancé lundi.
La France a appelé Israël à cesser "sans délai" son opération militaire à Rafah qui menace de créer une "situation catastrophique" pour la population de la bande de Gaza, a indiqué son ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X dans la nuit de vendredi à samedi.
Les États-Unis jugent vraisemblable qu’Israël ait violé le droit humanitaire international à Gaza sans pouvoir toutefois le conclure de manière définitive, et ils continueront à livrer des armes à ce pays, selon un rapport du département d’État.
Le président américain Joe Biden a estimé qu’un cessez-le-feu était possible "demain" si le groupe palestinien relâchait les otages.
La branche armée du Hamas a annoncé sur Telegram le décès samedi d’un otage israélien, retenu à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre, et dont elle avait diffusé quelques heures auparavant des images de lui vivant.
Au moins 21 Palestiniens ont été tués dans des bombardements dans le centre de la bande de Gaza et transportés à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, ce qui porte à 34 971 le bilan des morts, en majorité des civils, dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. (...)
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– (FranceTV info)
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Une résolution appelant le Conseil de sécurité à laisser les Palestiniens devenir des membres à part entière des Nations unies a été approuvée par 143 des 193 Etats membres, vendredi, malgré la vive colère d’Israël. (...)
"Je me suis tenu des centaines de fois à cette tribune, mais jamais pour un vote plus important qu’aujourd’hui, historique". L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, avait la voix serrée par l’émotion, vendredi 10 mai, en s’exprimant à la tribune, à New York (Etats-Unis), avant le vote d’une résolution proposant de reconnaître que l’Autorité palestinienne mériterait d’être membre à part entière de l’Organisation des nations unies. (...)
Un message envoyé à Israël et aux Etats-Unis
Cette résolution ne revêt donc qu’une valeur symbolique, mais constitue un petit événement sur le plan diplomatique, comme l’a affirmé l’ambassadeur des Emirats arabes unis, Mohamed Issa Abushahab, qui a déclaré qu’elle aurait "un impact important sur l’avenir du peuple palestinien". Pour autant, elle "ne rend pas justice à l’Etat de Palestine", estime l’ambassadeur. Car la Palestine conserve son statut "d’Etat non membre observateur", qu’il possède depuis 2012, et n’a donc pas le droit de voter les résolutions de l’Assemblée générale, ni de proposer des candidats aux agences de l’ONU.
Mais même si l’Assemblée générale ne peut court-circuiter le Conseil de sécurité, ce vote massif prouve que, sans le veto américain, les Palestiniens auraient la majorité des deux-tiers nécessaire pour pouvoir déposer une candidature. Il témoigne également de l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale. Même si ces mesures sont largement symboliques, "c’est le symbole qui est important", assure à l’AFP Richard Gowan, analyste à l’International Crisis Group, évoquant un "message clair" ainsi envoyé aux Israéliens et aux Américains. (...)