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Aurdip/Pierre Nicodème, Mathématicien-Informaticien, CNRS Honoraire, Université Paris Sorbonne Nord
Pierre Nicodème sur la complicité du ministère de l’Enseignement supérieur avec l’université Reichman : « dégoût et colère »
#israel #palestine #Hamas #Cisjordanie #Gaza #solidarites #Strasbourg #universites #boycott
Article mis en ligne le 23 avril 2025
dernière modification le 22 avril 2025

Pierre Nicodème, mathématicien-informaticien émérite au CNRS, rend la médaille d’honneur du CNRS, qu’il avait reçue en 2013, en réponse aux pressions du ministère de l’Enseignement supérieur sur l’IEP de Strasbourg pour maintenir le partenariat avec l’Université Reichman de Herzliya en Israël. Dans une lettre ouverte que nous publions, il exprime « dégoût et colère » à l’égard des choix politiques du ministère, mais c’est aussi pour lui l’occasion de livrer un témoignage personnel d’intellectuel engagé sur la façon dont la France, en l’espace d’une vingtaine d’années (depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007), a abandonné tout souci de justice et d’équilibre dans sa gestion du dossier palestinien.

À Philippe Baptiste ; Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Le 10 avril 2025

le 4 novembre 1995 a été assassiné à Jérusalem le premier ministre israélien Yitzhak Rabin, à la suite d’une violente campagne haineuse soutenue par Ariel Sharon et Benjamin Netanyahou, campagne où il était présenté comme un nazi et même comme un SS.

Le 4 septembre 1997, la philologue israélienne Nurit Peled et son époux Rama Elhanan perdent leur fille Smadar Elhanan tuée dans un attentat kamikaze palestinien à l’âge de 14 ans. Nurit Peled-Elhanan interdit aux officiels israéliens, dont Benjamin Netanyahou, d’assister aux obsèques, et déclare alors « ne pas avoir cédé au désespoir mais prononcé un discours avec pour thème la responsabilité d’une politique qui refuse de reconnaître les droits de l’autre et fomente la haine et les conflits ».

À la fin de 2001 s’est constitué le Collectif « Trop, c’est Trop » à l’initiative de Madeleine Reberioux et Pierre Vidal-Naquet pour protester contre l’enfermement de Yasser Arafat à Ramallah et les coups portés par l’armée israélienne à l’Autorité palestinienne.

Le premier appel du collectif « Trop, c’est trop ! », signé aussi entre autres par l’historienne Michèle Perrot, le metteur en scène Bernard Sobel et le mathématicien Laurent Schwartz, publié en décembre 2001 et janvier 2002 dans Le Monde, protestait contre le fait que : « Les dirigeants palestiniens, Yasser Arafat en tête, qui serra naguère la main d’Itzhak Rabin, sont aujourd’hui cernés à Ramallah par des tanks israéliens. Les bombes pleuvent sur le territoire où vit encore une partie du peuple palestinien. Rien, nous disons bien, rien – y compris les attentats inacceptables commis par des kamikazes – ne peut justifier de tels actes. Le peuple palestinien a le droit de vivre libre. Il a droit à un État véritable. » (...)